Le CRIF en action
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Publié le 2 Avril 2008

Le CRIF acteur du débat «agir pour l’interculturel et le vivre ensemble aujourd’hui»

Comment faire face au repli identitaire, lutter contre le racisme et l’antisémitisme à la racine, combattre les stéréotypes, aborder les identités religieuses, partie prenante de l’identité culturelle, en pratiquant une laïcité ouverte ?


Ce sont quelques uns des thèmes qui ont été abordés lors du débat organisé mardi 1er avril à la Mairie de Paris, à l'initiative de l'association Carrefour des Mondes et des Cultures, avec pour principale invitée l'Amitié Judéo-Musulmane de France.
Dans son introduction, Marc Lebret, président de l'association Carrefour des Mondes et des Cultures, s'est félicité de la participation de nombreuses associations dont l'objet est l'interculturel, le dialogue ou des initiatives de paix. Il a salué la présence du CRIF et de son responsable des projets, en charge de l'interculturel, Jean-François Strouf, qui représentait Richard Prasquier, président, et Haïm Musicant, directeur général.
Successivement, Djeloul Seddiki, co-président et secrétaire général de la Mosquée de Paris et Michel Serfaty président-fondateur de l’Amitié Judéo-musulmane de France, professeur des Universités et rabbin, ont fait un historique de l'action de l'AJMF, annoncé l'actualité de l'association, qui démarrait ce même jour un tour d'Ile de France de l'Amitié, et expliqué sous quel angle ce tour d'Ile de France et le tour de France, qui le suivra d'ici peu, sont abordés.
Michel Serfaty a ainsi annoncé la création de structures locales en posant comme règle du jeu : "l'AJMF agit sous l'égide du CRIF, du Consistoire de Paris et de la Mosquée de Paris" et l'AJMF et ses groupes locaux doivent tenir compte de ce parrainage dans leurs prises de position. Il n'a pas caché les difficultés de dialoguer avec des jeunes dont certains, influencés par des cassettes de discours antisémites, débitent ces poncifs à leurs camarades qui viennent dialoguer "avec des Juifs".
Raphaël Haddad, président de l'UEJF, a rappelé les nombreuses actions de terrain engagées par son association dans les banlieues (Coexist, rattrape scolaire, lutte aux côtés de SOS-Racisme contre la discrimination, etc.) Il a tenu à faire la distinction entre l'interculturel qu'il prône comme action du vivre ensemble : "ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous sépare" et le multiculturalisme qui prône la diversité comme principe et des droits à la différence aux finalités ambiguës.
Henri Cohen Solal, fondateur de Beït Ham et de Carrefour des Mondes et des Cultures, a développé, quant à lui, la métaphore sur le thème du "carrefour", qui comme lieu où arrivent des automobiles de partout, est par nature un endroit dangereux. "Pour éviter l'accident", en matière de circulation comme dans le vivre ensemble, il faut "penser l'autre".