Le CRIF espère que la plainte que Noam Shalit a déposé lundi 6 juin auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris, pour enlèvement et séquestration de son fils Gilad, soldat israélien à la nationalité française capturé par le Hamas en 2006 hâtera son retour parmi les siens. Il se félicite des dernières déclarations du Ministre des Affaires étrangères Alain Juppé qui a réaffirmé que Gilad Shalit était « un otage français pour lequel Paris est totalement mobilisé et déterminé à faire tout son possible » et déplore que sa qualité de français ne soit néanmoins toujours pas reconnue par les media.
Le CRIF rappelle que sa détention arrive à 5 ans ; qu’à ce jour, aucune information n’a été fournie sur son état de santé et que ses ravisseurs se sont toujours opposés à ce que la Croix Rouge internationale ou une autre organisation humanitaire lui rendent visite. Il n’y a aucune comparaison possible entre le sort de cet otage et celui de Salah Hamouri, arrêté et jugé en Israël pour complicité de tentative d’assassinat du rabbin Ovadia Yossef. Défendu par une avocate israélienne qu’il a choisie, il a plaidé coupable. Depuis le début de sa détention, il bénéficie des mêmes droits que tous les prisonniers en Israël parmi lesquels le droit de visite de la famille ; il est libérable en novembre prochain.
A l’heure du pacte de réconciliation entre Hamas et Fatah, le CRIF demande à l’Autorité Palestinienne de mesurer la charge de la responsabilité qui pèse désormais sur elle quant à la captivité scandaleuse de Gilad Shalit.
Lors de la réunion du bureau exécutif élargi, les représentants des grandes organisations juives ont écouté avec attention Noam Shalit, qui leur a fait part des derniers développements concernant le sort de son fils et des contacts qu’il avait pris a Paris. Ils ont évoqué les possibilités d’action à l’occasion du cinquième anniversaire de la captivité de Gilad Shalit.
Photo : © 2011 Alain Azria