Richard Prasquier a tenu à exprimer sa fierté face la dignité du gouvernement israélien qui a pris l’initiative de cet échange inégal : « Je suis fier de cette décision : il fallait obtenir le retour des soldats, vivants ou morts. » Richard Prasquier a poursuivi : « Nous allons tous être marqués par les images de joie indécentes diffusées par la télévision du Hezbollah, Al Manar, et d’autres médias arabes en l’honneur de Samir Kantar, qui a tué froidement un enfant, comme autrefois les nazis. » Il a affirmé la solidarité du CRIF, de la communauté juive de France à la famille des soldats assassinés et du peuple d’Israël.
Le Hezbollah libanais a remis mercredi 16 juillet à la Croix Rouge deux cercueils noirs contenant les corps des deux soldats israéliens enlevés en territoire israélien en 2006.
En Israël la nouvelle a été accueillie par les sanglots des proches des deux soldats. Devant les domiciles des familles d’Ehud Goldwasser et d’Eldad Regev, à Nahariya et à Kyriat Motzkin, de nombreuses personnes s'étaient rassemblées et se sont mises à pleurer en voyant sur des écrans de télévisions les images de deux cercueils peints en noir. « Nasrallah tu paieras », disaient certaines d’entre elles. Une voisine de la famille Regev, dont les enfants ont grandi avec Eldad, déclarait : "c’est un triste jour pour Israël."
Le père de Gilad Shalit a fait part de son soutien aux deux familles endeuillées : «Je tiens à exprimer mon soutien aux familles et je demande qu'on respecte leur vie privée en ce moment. C'est un sentiment de soulagement, d'une part, mais une grande tristesse, d'autre part. Je vais leur rendre visite et offrir mon soutien.» Richard Prasquier a rappelé l’engagement pris par Nicolas Sarkozy d’obtenir la libération de Gilad Shalit en espérant qu’il allait se concrétiser rapidement, notamment grâce au rôle de l’Egypte.
Tous les commentateurs israéliens évoquaient mercredi «l'inhumanité» du Hezbollah qui a attendu jusqu'à la dernière minute pour confirmer la mort d’Ehud Goldwasser et d’Eldad Regev.
La remise par Israël de cinq prisonniers libanais devait suivre, dans la matinée, en vertu de l'accord d'échange, négocié par un médiateur allemand désigné par l'ONU Gerhard Conrad. Parmi eux figure Samir Kantar, du Front de libération de la Palestine (FLP), condamné en 1980 pour le meurtre d’un père de famille israélien et de sa fillette de trois ans.