Le CRIF en action
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Publié le 8 Avril 2008

Le CRIF et le Mémorial de la Shoah honorent les combattants du ghetto

Dimanche 6 avril, rue Geoffroy-L’Asnier, le CRIF et le Mémorial de la Shoah ont commémoré le 65ème anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie. Tous ceux qui, nombreux ont affronté le froid hivernal, la pluie battante et la neige fondue le savent bien : comme tous les événements relatifs à la période de la Shoah, le temps a fait son œuvre et les rangs des témoins directs étaient de plus en plus clairsemés et forcément plus nombreuses d'année en année, les jeunes générations qui se font un devoir de participer à une commémoration qui ne ressemble à aucune autre.


L'anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie, c'est par nature une rupture avec tous les poncifs de la Seconde Guerre mondiale. Ceux qui étaient à l'honneur ce jour-là n'étaient ni des victimes qui se rendaient à "l'abattoir" sans combattre, ni des héros qui combattaient pour vaincre, mais de jeunes femmes et de jeunes hommes qui se sont battus en sachant que leur victoire porterait sur l'exemplarité d'un combat perdu d'avance et sur le simple souvenir de leur existence.
C'est en substance ce qu'ont dit et répété les orateurs qui se sont succédés à la tribune : Pierrot Kauffmann, ancien directeur du CRIF et représentant en sa qualité de secrétaire général, Eric de Rothschild, président du Mémorial de la Shoah, Richard Prasquier, président du CRIF, Stefa Skurnik, représentant les organisations du secteur yiddish, Emmanuel Azogui de l’école Yabne, Me Samuel Pisar ou encore Féliks Tych, de l'Institut historique juif de Varsovie.
Entre ces intervenants, l'infatigable Jacqueline Keller, directrice honoraire du CRIF, vice-présidente de la commission du Souvenir, passait la parole, s'évertuait à remercier tous ceux qui étaient présents : les anciens ministres, Hamlaoui Mekachera, Olivier Stirn, Nicole Guedj ; les députés, Serge Blisko, Danièle Hoffmann-Rispal ; les représentants du Maire de Paris, Anne Hidalgo, sa première adjointe et Guillaume Houzel, l'un de ses Conseillers ; des diplomates, Tomasz Orlowski, ambassadeur de Pologne, David Kornbluth, ambassadeur d'Israël auprès de l'UNESCO ; des maires d'arrondissements, comme Dominique Bertinotti. Etait présent aussi l'artisan de cette commémoration, Henry Bulawko, vice-président d'honneur du CRIF et le président de sa commission du souvenir.
La génération de la relève était également là, avec une chorale d'enfants des écoles juives chantant en yiddish et le témoignage d'un adolescent juif, Emmanuel Azogui de l’école Yabné, venu raconter son voyage sur les lieux de Mémoire en Pologne.
Temps forts d'intense émotion, le chant des partisans du ghetto : "Zog nit kaynmol" – « ne dis jamais », chanté par Talila, mais repris par toute l'assistance, le « El Maleh Rahamim » et le « Kaddich », récités notamment pour tous ceux qui n'ont ni sépulture, ni descendants pour honorer leur mémoire, ont conclu cette cérémonie.

Photo : © 2008 Erez Lichtfeld