Les responsables du CRIF ont interrogé l’ambassadeur sur la situation qui prévaut dans la Roumanie contemporaine, depuis la chute du dictateur communiste Nicolae Ceausescu. Ils ont également fait part de leur préoccupation, évoquant les dérives de l’ex-dissident Paul Goma, qui vit aujourd’hui, à Paris.
Selon l’historien Radu Ioanid, historien et spécialiste de la mémoire du génocide juif, dans le Meilleur des mondes (n° 5 – pp. 116 – 121), Paul Goma s’est fait peu à peu le chantre d’un discours militant et agressif, avant tout inspiré par la perte, à l’été 1940, de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord, deux provinces que la Roumanie avait été contrainte de rétrocéder à l’Union soviétique suite au pacte de non-agression signé entre Hitler et Staline. Par ailleurs, selon Radu Ioanid, l’obsession des Juifs de Paul Goma s’est récemment radicalisée. Paul Goma estime que « trop de Juifs participèrent (en 1940) avec zèle (et de manière très efficace) aux crimes perpétrés contre les Roumains en Bessarabie et en Bucovine Septentrionale. » Selon Radu Ioanid, Paul Goma veut faire croire que le dessein caché « des Juifs » et des historiens écrivant sur la Shoah serait de dissimuler et couvrir les crimes du communisme.