Autant de thèmes qui intéressent ceux que le forum nomme les « leaders de foi ». Ils ont été vingt cette année à être invités à enrichir ces discussions au milieu du public habituel de patrons, dirigeants politiques et universitaires. Bien qu’une poignée parmi les 2 500 participants, ils ont été tôt repérés et pas seulement du fait de porter qui un col romain, qui une kippa. Ils ont eu maintes occasions de prendre la parole.
« Notre présence reste nébuleuse », reconnaît l’archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin. Participant de longue date à Davos, il observe « qu’on y est passé de la dénonciation de l’égoïsme et de la soif d’argent suite à la crise financière, à la recherche, cette année, de valeurs plus positives ». « De là à les traduire en de nouvelles règles, c’est encore une autre histoire », ajoute-t-il. Le rabbin de La Haye, Awraham Soetendorp, confirme : « L’année dernière, chacun était sombre, se lamentait contre l’appât du gain. Cette fois, j’ai trouvé les participants à Davos moins sur la défensive, plus réceptifs au discours des valeurs et y répondant. » « Nous sommes aussi devenus plus visibles », apprécie-t-il. ..
Photo (le rabbin de La Haye, Awraham Soetendorp) : D.R.