En France, il existe un consensus politique et dans l’opinion pour lutter contre les discriminations pour des raisons éthiques et sociales.
Question : Quelle est l’incidence des discriminations ?
Louis Schweitzer a rappelé qu’un sondage récent faisait état de 8 % de personnes victimes de discriminations, soit 4 Millions de Français au cours douze derniers mois. Dans une autre étude de l’Union Européenne, 15 à 20% de personnes déclarent avoir été victimes de discriminations.
Question : Dans quels domaines s’exercent les discriminations ?
Elles se manifestent surtout en termes d’emploi, d’accès aux services publics et privés, notamment en ce qui concerne le logement. L’origine correspond à 30% des saisines de la Halde, puis viennent l’état de santé et le handicap, enfin la condition féminine, l’orientation syndicale ; la religion représente 2,7% des réclamations, notamment de la part des musulmans et des sectes. Par rapport aux autres institutions, la spécificité de la Halde est de traiter les réclamations et, par là-même de constituer une jurisprudence. En 2008, elle a été l’objet de 8000 réclamations.
Question : avez-vous le droit de légiférer ?
Non, la Halde fait des recommandations et peut proposer des médiations ; elle n’a pas de pouvoir de sanction, mais elle peut intervenir devant les tribunaux.
Question : Quels sont vos objectifs prioritaires ?
La Halde s’est fixée 3 priorités : l’emploi, le logement, l’éducation qui constitue un excellent lieu de lutte contre les préjugés. La Halde fait pratiquer de testings auprès des grandes entreprises et en matière de logements sociaux. Sont représentés avec des préjugés : les femmes, les noirs et les handicapés
Question : Quelle relation faites-vous entre diversité et discrimination ?
Louis.Schweitzer rappelle qu’il est hostile aux statistiques ethniques, et en général aux quotas, sauf pour les handicapés
Question : Quid des examens et des digicodes le shabbat ?
Louis Schweitzer rappelle qu’il n’existe pas de droit à ne pas passer des examens certains jours et qu’il est nécessaire de trouver des solutions ; de même on ne peut interdire l’usage des digicodes.
Photo : D.R.