A l’époque, sur les 180.000 juifs qui vivaient en France, 40.000 avaient été mobilisés.
Jean Kahn, le président du Consistoire central et Joël Mergui, le président du Consistoire de Paris avaient souhaité commémorer à la fois le 88ème anniversaire de la fin de la première guerre mondiale et le 90ème anniversaire de la bataille de Verdun.
Jean Kahn a rappelé l’amour des juifs de France pour leur pays et lancé un nouvel appel à la vigilance. Joël Mergui a souligné « l’engagement sincère et véritable des juifs pour défendre leur patrie », à l’image du rabbin Jacob Kaplan, qui avait refusé d’être muté comme aumônier sur un navire-hôpital pour exiger d’être versé dans une unité combattante. Le président du Consistoire de Paris a souligné que les combattants de 14-18 avaient ainsi respecté et prolongé l’engagement de leurs ancêtres, qui avaient répondu de façon positive et avec enthousiasme à l’une des questions posées par Napoléon au grand Sanhedrin : « Les juifs nés en France et traités par la loi comme citoyens français regardent-ils la France comme leur patrie ? : Ont-ils l’obligation de la défendre ? »
Hubert Heilbronn, par ailleurs, membre d’honneur du comité directeur du CRIF, a rendu un hommage émouvant et remarquablement documenté à Charles Peguy et Jacob Kaplan, sur l’invitation de Jean Kahn.
Devant le monument aux morts et la stèle à la mémoire de Charles Peguy, Hamlaoui Mekachera, le ministre délégué aux anciens combattants s’est incliné devant les soldats français juifs morts pour leur pays.
De nombreuses personnalités étaient présentes à cette cérémonie, parmi lesquelles, Christian Poncelet, le président du Sénat ; un représentant du président de la République ; Simone Veil, la présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah ; Françoise de Panafieu, Patrick Bloche et Pierre Lellouche, députés de Paris ; Daniel Shek, l’ambassadeur d’Israël et Haïm Musicant, le directeur général du CRIF.
Photo : © 2006 Alain Azria