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Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
En ce jour où nous célébrons l’amitié entre Israël et la France, je m’attendais à entendre beaucoup de discours de politique étrangère et moins de discours sur l’antisémitisme qui est une affaire de politique intérieure.
De la politique étrangère de la France, je dirais seulement ici qu’elle a des aspects qui nous révoltent, en rappelant ces mots du grand écrivain français qu’était Georges Duhamel :
« Les peuples ont deux histoires :
- celle qui s’inscrit dans le cœur des peuples ». C’est cette histoire-là que nous écrivons aujourd’hui ;
- et puis, deuxième histoire des peuples, celle qui s’écrit dans les chancelleries » et, j’ajouterai, dans les partis politiques et dans les médias.
Contre cette deuxième histoire, nous devons nous sentir en état de résistance. C’est précisément un grand résistant, Compagnon de la Libération, Jean Rosenthal, qui en 1974, il y a près de 30 ans, s’était adressé à nos autorités à propos d’Israël. C’était pour marquer son désaveu de ce qu’il considérait, déjà, « comme une certaine démission de la France ».
Alors, ce que nous dirons aujourd’hui en conclusion, c’est que la politique française ne doit pas se contenter de reprendre des actions en matière de coopération bilatérale avec Israël. Ces actions sont tout à fait normales dès lors qu’Israël n’a jamais cessé d’être un pays fréquentable. Nous voulons une France qui cesse de souffler sur l’incendie proche-oriental. Nous voulons une France qui, de nouveau, soit la première à agir pour que finisse le temps où Israël doit payer pour vivre.