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Pour la troisième année consécutive, le peuple juif a subi des épreuves. En Israël, nos frères vivent sous la menace constante d’actes terroristes. Le coût en vies humaines, en enfants arrachés à l’affection de leurs familles est terrible. Les dangers auxquels nous sommes confrontés en France paraissent dérisoires en comparaison. Nous n’avons pas eu à déplorer de pertes en vies humaines. Mais nous vivons très mal le climat créé depuis le début de l’Intifada et qui se traduit notamment par des attaques contre des synagogues, contre des écoles juives, et aussi contre des Juifs isolés qui portent la kippa dans la rue. Et surtout nous ne supportons pas que nos enfants, dans les écoles, aient à affronter le phénomène antisémite.
Certes, la France n’est pas un pays antisémite. Certes, les Pouvoirs Publics, les Ministères concernés, affirment avec force leur souci de combattre avec sévérité ce fléau. Le législateur, par des votes unanimes de l’assemblée et du sénat, a renforcé les peines frappant les auteurs d’actes racistes ou antisémites.
Et pourtant, ces actes continuent, même si les statistiques montrent une légère diminution. Et pourtant, dans les écoles le climat reste difficile, souvent hostile. L’explication est simple, il n’y a pas eu assez d’arrestations, pas assez de sanctions, pas assez de communication pour exorciser ce fléau.
Car tout se passe dans une relative indifférence de l’opinion publique, comme s’il existait des justifications à se mal comporter vis-à-vis des Juifs. Comme si les auteurs d’actes antisémites avaient des excuses du fait de leur situation sociale difficile. Comme si nous étions responsables et coupables du conflit du Proche Orient.
Certes, il est vrai que ce conflit nous touche. La solidarité des Français juifs à l’égard d’Israël s’est manifestée avec force le 22 juin 2003 lors des douze heures de l’amitié France Israël à la Porte de Versailles auxquelles près de 50.000 personnes ont participé. Elle s’est encore manifestée par une présence d’environ 45.000 touristes français en Israël en Juillet et Août 2003.
Nous sommes fiers de ces expressions de solidarité avec le peuple d’Israël qui est un peuple épris de paix, qui ne demande qu’à vivre comme n’importe quel autre peuple dans la sécurité et la tranquillité.
C’est le vœu que je forme, en mon nom personnel, au nom de ma famille, et au nom du CRIF, pour le peuple d’Israël, pour tous les peuples du monde, pour la France, et pour chacun d’entre nous.
Chana Tova, Hatima Tova
Roger Cukierman
Président du CRIF