Le CRIF en action
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Publié le 30 Juin 2010

Mireille Hadas-Lebel, officier de l’ordre national du Mérite : l’excellence française

« Une personnalité rayonnante, une femme d’une prodigieuse culture, fidèle aux principes qu’elle a fait siens, un professeur remarquable, une chance pour ses étudiants dont elle a contribué à l’élévation morale…. » Michel Le Goc, lorsqu’il évoque son amie et consoeur Mireille Hadas –Lebel, professeur en Sorbonne devant l’assemblée réunie le 28 juin dernier, contient son émotion et laisse aller son admiration pour celle qu’il a décoré des insignes d’ Officier de l’ordre national du mérite. Le parcours de cette femme d’exception est entièrement tendu vers une direction ; l’excellence. Maîtrisant la culture hellénique et latine, grammairienne, normalienne, hébraïsante, professeur à l’Inalco puis en Sorbonne, Mireille Hadas-Lebel rêvait, lorsqu’elle vivait encore en Tunisie ou son père lui a inculqué le goût de la culture grammaticale, de pensionnat d’études en France….qu’elle rejoindra quelques années plus tard. Femme d’exception et femme accomplie ; Mireille Hadas-Lebel est mère de 5 enfants qu’elle évoque humblement comme une fierté contenue et l’épouse épanouie de Raphaël Hadas-Lebel, l’homme qui lui a « ouvert le vaste monde ».




Les vies se nourrissent de rencontres ; Mireille Hadas-Lebel a rappelé celles de René Sirat et de JP. Martin, des rencontres « providentielles ». Et celle avec Michel Le Goc, qu’elle a choisi pour cette cérémonie ou parents, amis, militants associatifs et représentants d’institutions se sont retrouvés dans une ambiance intime et très chaleureuse. Pour cet instant solennel ou la République française l’a élèvée, elle a choisi un héros, un homme qui a passé les lignes de démarcations, les frontières, supportés des interrogatoires qui « laissent le corps brisés », un homme qui n’a pas cédé à la voix rassurante de Pétain en 1940, un Français libre, un homme de l’ombre, un homme de Londres. Mireille Hadas-Lebel a rendu hommage à sa lucidité et à son éclat, aux cotés desquels, dit-elle son « mérite n’est rien. »



Photo : D.R.