Le CRIF en action
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Publié le 12 Décembre 2007

Netanyahu : le Hamas n’est que l’autre face de l’Iran

En visite privée à Paris, Benyamin Netanyahu a tenu à rencontrer les responsables de la communauté juive réunis mardi 11 décembre, autour de Richard Prasquier, le Président du CRIF.


L’ancien Premier ministre israélien avait rencontré Nicolas Sarkozy la veille. Il a qualifié l’entretien qu’il a eu avec le président de la République, de « chaleureux ». Si la visite en France du Colonel Kadhafi a été évoquée, le dialogue avec le Chef de l’Etat a essentiellement porté sur l’Iran et sur la suite à envisager après la réunion d’Annapolis.
Benyamin Netanyahu a indiqué que le récent rapport américain sur l’Iran qui fait plus de cent cinquante pages, est bien plus nuancé que les extraits publiés par la presse. Tout cela traduit des tiraillements qui se font jour au sein de la classe dirigeante américaine.
Commentant la réunion d’Annapolis, Benyamin Netanyahu considère qu’il n’y aura en aucun cas, de retour aux frontières de 1967. Israël doit disposer de frontières sûres et défendables. Le retrait de Gaza a été, selon ses propres mots « un échec », car le Hamas, qui est le maître des lieux désormais, n’est que l’autre face de l’Iran. « C’est fou ! » a-t-il conclu en français et en se frappant le front.
Quant aux dirigeants palestiniens, estime Benyamin Netanyahu, ils sont faibles et incapables de reconnaître Israël comme Etat juif. Dès lors, quelle solution doit-on envisager ? Elle passe, pense t-il, par la paix économique, à l’inverse du processus qu’on avait imaginé. Il faut y impliquer la Jordanie et l’Egypte, mais un obstacle de taille demeure : la corruption. Invoquant alors Theodor Herzl et Vladimir Jabotinsky, le leader du Likoud s’est écrié : « En tout état de cause, la sécurité devra rester entre les mains d’Israël. Il faut avoir les pieds sur terre si l’on veut parvenir à une paix véritable et non à une paix virtuelle ».
Interrogé par Jean-Pierre Allali sur l’action internationale de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries), Benyamin Netanyahu considère qu’il est urgent d’évoquer ce sujet. « Il faut le mettre sur le tapis, dès à présent » a-t-il précisé.
Zvi Ammar, vice-président du Consistoire Central, Jacques Jacubert, président du B’naï B’rith France, Philippe Allouche, directeur général adjoint de la FMS, et Gil Taïeb, président de l’ABSI, avaient répondu à l’invitation de Richard Prasquier. Outre son président, le CRIF était représenté par Meyer Habib, vice-président, Roger Cukierman, président d’honneur, Roger Benarrosh, vice-président d’honneur, Haïm Musicant, directeur général, Nathalie Cohen-Beizerman, Jean-Pierre Allali et Raoul Ghozlan, membres du bureau exécutif, Yonathan Arfi et Serge Klugman, conseillers, Albert Cohen, membre du Comité directeur et Edith Lenczner, directrice de la communication.
Benyamin Netanyahu était pour sa part accompagné d’Uzi Arad, son conseiller diplomatique, spécialiste de la question iranienne.

Photos : © 2007 Alain Azria