Nos amis tchèques

La République tchèque, qui s’est séparée de la Slovaquie en 1993, a un système parlementaire bicaméral. Les élections à la Chambre des Députés ont eu lieu en mai 2010. Les deux partis dominants en sont le parti social-démocrate et le parti de droite ODS (démocratie civique). Un nouveau parti conservateur, le TOP 09, créé par le très populaire Karel Schwarzenberg, européen convaincu, partisan du libéralisme économique (et grand ami d’Israël), a obtenu 17% des voix lors des élections. Il partage le pouvoir avec l’ODS (20% des voix). Schwarzenberg est ministre des Affaires Etrangères. Le Premier Ministre est Petr Necas depuis juin 2010. Le Président de la République, Vaclav Kraus, réélu en 2008, est un eurosceptique célèbre qui a succédé à Vaclav Havel. Alors que la Tchéquie était présidente de l’Union européenne, il a freiné autant que possible l’adoption du traité de Lisbonne.

Les relations de la République tchèque avec Israël sont très bonnes. Les Israéliens ont le souvenir de l’aide que leur avait apportée en 1948 la République tchécoslovaque et après la longue période de glaciation communiste ces relations ont repris de façon très amicale.

Quant à la France, les liens avec la République tchécoslovaque, née aux traités de Versailles et de Saint Germain en Laye, sont historiquement très forts également. Le souvenir du père de la République tchécoslovaque, Tomas Masaryk, dont plusieurs rues en Israël gardent par ailleurs la mémoire, est omni présent dans l’immeuble de l’Ambassade. Qui a oublié par ailleurs les accords de Munich qui ont vu la Tchécoslovaquie disparaître, abandonnée par ses alliés démocrates anglais et français ? L’histoire donne aux Tchèques une lucidité particulière.

La communauté juive de Tchéquie, peu nombreuse (5000 personnes) dirigée depuis plusieurs années par le remarquable Tomas Kraus est gardienne, on le sait, d’un patrimoine exceptionnel, aussi bien monumental (la Prague juive) qu’historique, religieux (le Maharal de Prague) et littéraire (Kafka). Le camp de Threrezin et son histoire très particulière rappellent, outre les horreurs du régime nazi, la créativité artistique des Juifs internés et la coupable indifférence de la Croix Rouge Internationale.

Photo : D.R.