Le CRIF en action
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Publié le 14 Avril 2010

Peres devant la communauté juive : «Je n’ai jamais renonce a l’amitié avec paris»

En visite à Paris, le président de l’Etat d’Israël, Shimon Peres, après avoir eu une réunion de travail avec le Premier ministre français, François Fillon, a tenu a rencontrer les dirigeants de la communauté juive.




Entouré du président du CRIF, Richard Prasquier, du président du Consistoire Central, Joël Mergui et de l’ambassadeur d’Israël, S.E. Daniel Shek, c’est dans un salon de l’Hôtel Raphaël que Shimon Peres, qui, bien que parlant le français, a choisi de s’exprimer en hébreu, s’est adressé à la centaine d’invités présents.



« Malgré les différences d’appréciation qui peuvent surgir çà et là, je n’ai jamais renoncé à l’amitié entre la France et Israël » a déclaré Shimon Peres en préambule avant de brosser un tableau réconfortant de la situation en Israël : l’atmosphère y est conviviale, l’économie est bonne, on assiste à une renaissance culturelle exceptionnelle qui voit en peu de temps les théâtres du pays multiplier leur fréquentation par huit, sept millions de Juifs vivent en Israël et il y a aujourd’hui dans le monde plus d’hébraophones que de pratiquants de la langue danoise pour ne prendre qu’un exemple. L’armée est forte, il règne dans le pays un esprit de volonté très marqué. Israël a la capacité de se mesurer au danger iranien.



Quant aux Palestiniens, qui croient que le temps joue en leur faveur, ils se trompent. Le temps joue en faveur d’Israël. Rappelant la rencontre, en 1961, entre le général De Gaulle et David Ben Gourion, Shimon Peres a eu cette boutade : « Je souhaiterais que les Palestiniens deviennent plus bengourionnistes ». Succédant au président israélien et pour amorcer la discussion, Richard Prasquier, qui considère Shimon Peres comme « un trésor national pour le peuple juif » a évoqué les problèmes d’antisémitisme, de boycott des produits israéliens et du processus sournois auquel nous assistons de délégitimation de l’État d’Israël. Joël Mergui, pour sa part, a évoqué Jérusalem, le caractère juif de l’État d’Israël et la nécessité d’améliorer la coopération entre Israël et la diaspora.



Pour le chef de l’Etat israélien, la tentative de délégitimation d’Israël est un vrai problème, mais, en même temps, une grande erreur pour ceux qui la pratiquent en occident car en favorisant l’extrémisme musulman, le monde occidental se prépare un avenir sombre.



Mettant en avant l’intelligence, la prudence et le courage d’Israël, , le président Peres, souvent avec humour, a répondu tour à tour aux nombreuses questions qui lui ont été posées : Turquie, Iran, boycott anti-israélien, gouvernement d’union nationale, avenir de Jérusalem, technologie, problèmes démographiques, influence pernicieuse de la majorité automatique à l’ONU, politique du président Obama, Arabes d’Israël, inauguration future à Paris d’une place Mahmoud Darwich, éventualité d’une déclaration unilatérale d’un État palestinien. Concernant les Palestiniens, Shimon Peres estime « qu’il ne faudrait pas payer un prix exorbitant pour les voir seulement accepter de négocier ».



Préoccupé par l’avenir du judaïsme et rappelant la question récurrente au sein du peuple juif : « Qui est juif ? », Shimon Peres a donné sa définition : « Est juif, celui qui fait en sorte que ses enfants restent juifs ». Une rencontre très chaleureuse et très enrichissante.



Outre son président, le CRIF était fortement représenté lors de cette rencontre par une grande partie du Bureau Exécutif et du Comité Directeur et par plusieurs anciens présidents