«Pour le moment, on ne nous signale pas d’attaque ni de vexation à l’égard de la communauté et nous n’avons pas de signe alarmiste. Il n’en demeure pas moins qu’à long terme, le problème du devenir des Juifs en Tunisie pourrait se poser », explique le directeur général du CRIF, Haïm Musicant.
Concernant le président déchu, le CRIF alors présidé par Henry Hajdenberg, se souvient l’avoir directement rencontré en 1996. « Il avait un langage conciliant et encourageant. Tunis et Jérusalem ont alors établi des bureaux d’intérêts diplomatiques, subitement fermés par Ben Ali au début de la Seconde Intifada.
Quant à l’analyse politique qu’inspire l’actuelle situation en Tunisie, le CRIF préfère ne pas verser dans l’idéalisme. « Nous ne sommes pas à l’abri de lendemains qui déchantent et d’une exploitation par des islamistes .De même que personne n’était capable il y a un mois de prédire la chute de Ben Ali et ce mouvement populaire, nul ne peut savoir ce qu’il va se passer dans les semaines à venir », prévient Haïm Musicant
Photo : D.R.