Richard Prasquier analyse dans la rubrique « débats» du Monde du 31 mai, les perspectives géopolitiques d’un Iran en possession de la bombe nucléaire et qui s’en servirait contre Israël pour « le seul fait de son existence ». Le président du CRIF met surtout en garde le monde occidental sur les velléités de «certains dignitaires fanatiques envisageant ce crime apocalyptique » non pas uniquement contre Israël, mais aussi contre les « valeurs du monde des "croisés", le nôtre, comme l’illustrent des manuels d'enseignement iraniens ».
Richard Prasquier insiste dans son analyse sur l’erreur que pourraient commettre les Européens s’ils croyaient que le danger d’un Iran nucléarisé ne concernait qu’Israël ou les Etats Arabes alentours. Ils commettraient également une erreur s’ils ne s’impliquaient pas politiquement. Car d’abord, l’Europe - et donc la France -perdrait de son influence en faveur d’autres puissances et décevrait les attentes d’« Etats solidement ancrés à l’occident » qui souhaitent que soient exercées des pressions européennes contre l’Iran. Ensuite, parce que si l’Iran « obtenait la Bombe celle-ci serait hautement proliférante » et que tous les Etats de la régions qui se sentent d’ores et déjà menacés, lanceraient ou développeraient des programmes nucléaires et des armes de destruction massive. Ce scénario très probable de prolifération placerait les Européens dans une situation sécuritaire précaire et « concernerait au premier chef les intérêts européens vitaux (pétrole, déstabilisation interne, etc.), mais encore plusieurs Etats du sud-est de l’Union se situeraient immédiatement dans le rayon d’action des missiles iraniens Shihab 3 ! ». La République islamique d’Iran – souligne le président du CRIF - pourrait se doter également « d’un moyen de coercition supplémentaire, notamment contre l’Europe, en offrant des « bombes sales » à des groupes terroristes ».
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