Au point de presse de ce jour, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères et européennes a fait les déclarations et a répondu aux questions suivantes :
Est-ce que la France contribue au Programme onusien de l’Éducation sur l’Holocauste qu’a évoqué hier Mme Irena Bokova de l’UNESCO ?
Notre pays attache une très grande importance à la mémoire de l’Holocauste et à son enseignement. Les témoins de la Shoah disparaissant, notre responsabilité à l’égard des générations futures s’accroît et la France soutient, à titre national et dans les institutions européennes et internationales, les projets mémoriels d’envergure.
C’est dans le cadre de cet engagement que la France a apporté une contribution de 40000 euros en 2011 en faveur du programme de l’UNESCO visant à conserver la mémoire de l’Holocauste et à combattre toute forme de déni de celui-ci. Dès 2009, la France a été l’un des premiers pays à contribuer financièrement à ce programme, et est toujours aujourd’hui l’un de ses principaux pays donateurs.
Je vous rappelle que, par décret du 20 novembre 2003, un ambassadeur en mission chargé de la dimension internationale de la Shoah, des spoliations et du devoir de mémoire a été nommé. Il a notamment pour mission de développer des relations de travail étroites et confiantes avec les organisations de la communauté juive dans leur dimension internationale, en étant à l’écoute de leurs attentes et de leurs messages. Il assure le suivi des diverses actions engagées en matière de réparation de la dette envers les juifs de France déportés pendant la Shoah, en veillant à l’adaptation des moyens mis à disposition en ce domaine. Il représente la France au Groupe d’action international pour la mémoire de la Shoah (GAIS), dont notre pays est membre depuis 1999 et qui conduit une action importante dans l’œuvre de mémoire, d’éducation et de recherche. Il apporte également un soutien actif au « Projet Aladin », lancé à l’UNESCO le 27 mars 2009, qui vise à mieux faire connaître la Shoah dans le monde, en traduisant notamment en arabe certains grands textes, dont celui de Primo Levi « Si c’est un homme ». Cette initiative a vu le jour grâce à la Fondation pour la mémoire de la Shoah qui joue, dans ce domaine, un rôle irremplaçable.
Photo : D.R.
Source : diplomatie.gouv.fr