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"Depuis quelques années, des actes et manifestations de cet antisémitisme que l'on croyait éradiqué, disparu, ont réapparu. L'antisémitisme est une déviance de l'esprit humain, c'est une atteinte à l'humanité, aux droits de l'Homme, il insulte les valeurs de notre République, il mutile notre identité nationale", a déclaré le Premier ministre lors de sa visite de la Maison des enfants d'Izieu, près de Lyon, où une quarantaine d'enfants juifs furent raflés en avril 1944 par la Gestapo, sous les ordres de Klaus Barbie, et envoyés à la mort à Auschwitz-Birkenau.
Pour le Premier ministre, "au-delà des indispensables mesures de répression des auteurs d'actes antisémites et de sécurisation des établissements de la communauté juive, c'est surtout le travail éducatif qui doit être privilégié". Peu avant son discours, M. Raffarin a rencontré une trentaine d'élèves de classe de 3ème, à qui il a rappelé "qu'il n'y a pas de petit et grand racisme, il y a au bout du racisme la monstruosité". De nombreuses personnalités régionales étaient présentes parmi lesquelles le cardinal Philippe Barbarin, primat des Gaules et archevêque de Lyon, le président du CRIF Rhône-Alpes, Marcel Amsallem, et le président du conseil régional du culte musulman, Kamel Kabtane.