Après une brève allocution préliminaire, Tzipi Livni a répondu aux questions très diverses de la délégation : Iran, antisémitisme et antisionisme, boycott commercial et universitaire, voyage récent au Maroc, Jérusalem, gel des implantations, dialogue éventuel avec le Hamas, sort de Marouane Barghouti, relations avec la Turquie et avec la Suède, modification éventuelle du système électoral.
Pour Tzipi Livni, le principe : deux États pour deux peuples reste la solution la plus favorable à Israël. Cela dit, la résolution du conflit israélo-palestinien n’a rien à voir avec la menace iranienne. Elle se déclare contre le dialogue avec le Hamas qui, dit-elle « ne représente pas les aspirations du peuple palestinien ». Égratignant au passage le rapport Goldstone, elle fait remarquer que Marouane Barghouti est emprisonné pour meurtre. Néanmoins, ce n’est pas à elle de choisir. Pour ce qui est des implantations, elle rappelle leur faible étendue géographique et la nécessité pour Israël de conserver des « blocs ». À la suite de la proposition suédoise de déclarer Jérusalem-Est capitale d’un futur État palestinien, elle révèle qu’elle a écrit une lettre à son collègue suédois. Bien que déçue, elle garde espoir, considérant que l’Europe n’est pas l’ennemie d’Israël. Les relations avec la Turquie, qui est allée jusqu’à inviter le Hamas, sont compliquées comme d’ailleurs elles sont compliquée à l’intérieur de ce pays. Une rencontre, on le voit, très fructueuse et pleine d’enseignements.
Accompagné de Samy Ravel, ministre plénipotentiaire et de plusieurs collaborateurs, l’ambassadeur d’Israël, Daniel Shek, assistait à l’entretien. Pour sa part, le président du CRIF, Richard Prasquier, était entouré de Meyer Habib, vice président, Francis Khalifat, trésorier, Jean-Pierre Allali et Raoul Ghozlan, membres du Bureau Exécutif, Roger Cukierman, président d’honneur, Serge Klugman, conseiller, Edwige Elkaïm, présidente du CRIF-Isère ainsi que de plusieurs membres du Comité directeur : Dinah Azoulay, David Fuchs, Yves Kamami, David-Olivier Kaminski, Claude Gérard Marcus et Joseph Zrihen.
On notait également la présence de Claude Solarz, président de Kadimah-France accompagné de William Zerbib et d’Alex Moïse ainsi que de Nora Gaillaud, de Siona.
Photo (Jean-Pierre Allali, Edwige Elkaim, Richard Prasquier, Tzipi Livni et Roger Cukierman) : © 2009 Alain Azria