« Je ne vais pas entrer dans les motivations du concepteur du site, le fait que ce site ne soit pas un site antisémite ne change rigoureusement rien à l’affaire », a déclaré le président du CRIF à France Info. « Le fait est qu’il développe quelque chose qui est contraire à la loi et à la tradition française qui insiste beaucoup sur la séparation de la sphère publique et de la sphère privée. Ce que l’on pense, ce que l’on fait, cela appartient à l’intimité d’une personne, cela n’a pas à être révélé par une autre personne », a ajouté Richard Prasquier. « Chez nous, on ne définit pas les gens comme ça. Vous pouvez trouver des sites de ce genre aux Etats-Unis. C’est comme ça chez eux, mais ce n’est pas comme ça chez nous », a-t-il conclu.
« On a sa vie privée, on ne doit pas admettre que quelqu’un d’autre l’expose, que ça soit vrai ou que ça soit faux, d’ailleurs, et la constitution de fichiers est illégale », a aussi déclaré Richard Prasquier sur Itélé, le même jour.
« C'est totalement contraire aux règles de notre société en France », a enfin affirmé le président du CRIF, interrogé par l’AFP. Richard Prasquier a également indiqué que les avocats du CRIF allaient «intervenir». « Je ne peux pas être favorable à des fichiers sauvages sur des appartenances religieuses », a-t-il insisté.
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