Le CRIF en action
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Publié le 14 Janvier 2008

Richard Prasquier à Créteil : identité juive et citoyenneté

Parmi les objectifs qu'il s'est fixés, Richard Prasquier, président du CRIF; a placé en priorité le dialogue de terrain avec les communautés juives tant en région qu'en Ile de France. C'est dans ce cadre qu'il s'est rendu dimanche 13 janvier 2008 à Créteil, accompagné d'Ariel Amar, membre du comité directeur, de Yonathan Arfi, conseiller du président et Jean-François Strouf, en charge des relations avec les communautés d'Ile de France, à l'invitation d'André Benayoun, président de la communauté juive de Créteil et du CCJ du Val de Marne, délégué du CRIF pour ce même département.


La délégation du CRIF a rencontré au centre communautaire le député-maire de Créteil, Laurent Catala, des responsables communautaires de la ville, dont le rabbin Alain Senior qui a ouvert la séance par un enseignement religieux sur le sens de l'hospitalité.
Richard Prasquier a indiqué que près d'un tiers de la population juive de France se retrouvait dans les sept départements qui entourent Paris "et sans doute davantage en matière de jeunesse et de dynamisme".
Il a rapidement présenté l'histoire du CRIF : "En 1943, qu'ils fréquentent la synagogue ou qu'ils ne la fréquentent pas, qu'ils soient citoyens français ou originaires d'Europe centrale et orientale, les Juifs ont tous été persécutés." C'est à ce moment que s'est créé le CRIF dans la région de Lyon, réunissant le Consistoire, des Juifs communistes et des sionistes.
Les Juifs sont partie intégrante de ce pays et en partagent les moments favorables ou défavorables, en se rappelant que la France a été le premier pays à donner la pleine citoyenneté aux Juifs et qu'après l'Affaire Dreyfus et Vichy, il y a eu en 1995 la reconnaissance solennelle par le président Jacques Chirac de la responsabilité de l'Etat français dans la persécution des Juifs et en 2007, l'entrée au Panthéon des Justes français.
"La France, a affirmé avec conviction le président du CRIF, n'est pas un pays antisémite, même si des actes antisémites peuvent s'y produire et ce n'est certainement pas la même chose."
Il a ensuite rappelé les grands événements de 2008, les élections municipales et le soixantième anniversaire de l'Etat d'Israël qui sera marqué en France par la première visite d'Etat du quinquennat de Nicolas Sarkozy, celle du président israélien Shimon Peres, en mars prochain qui inaugurera le Salon du Livre dédié cette année à Israël. Le 13 mars, une grande rencontre entre le président d'Israël et la communauté juive sera organisée sous l'égide du CRIF au Palais des Congrès, a annoncé Richard Prasquier.
André Benayoun a ensuite expliqué le particularisme de la communauté cristolienne qui existe depuis 40 ans et a accueilli en son sein et dans ses locaux toutes les organisations juives venues s'installer à Créteil (Loubavitch, école Otzar Hatorah, le collel, le beth hamidrash, la Coopération féminine, la Wizo, etc.) Il a rendu un hommage à l'action de Laurent Catala, avec qui la Communauté juive entretient de forts liens d'amitié. Il a notamment parlé de son action dans le cadre du jumelage avec la ville israélienne de Kyriat Yam, qui a pu bénéficier de l'expérience de Créteil dans de nombreux domaines. En 1991, par exemple, alors que les SCUD irakiens s'abattaient sur Israël, le député-maire de Créteil fut le premier parlementaire français à se rendre sur le territoire israélien pour manifester sa solidarité avec les habitants de sa ville jumelle.