L’ambassadrice de Bulgarie en France, première femme à être élue à la tète de l’UNESCO, a battu au cinquième et dernier tour de scrutin le favori égyptien Farouk Hosni.
Le président du CRIF a évoqué les inquiétudes actuelles de la communauté juive à plusieurs titres, insistant tout d’abord sur l’importance de la mémoire de la Shoah, sur le risque actuel de relativisme de cette mémoire et sur les dangers d’amalgame entre la Shoah et diverses atteintes qui n’ont pas du tout la même signification. Il a aussi insisté sur la nécessité absolue de conserver à la journée du 27 janvier sa définition de journée de mémoire. Richard Prasquier a ensuite évoqué les dangers de l’identification des discours antisioniste et antisémite. Il a prôné l’importance de l’éducation sur la Shoah et la nécessité de développer cette éducation dans le cadre même de l’UNESCO, à l’heure où certains pays membres la refusent.
Le président du CRIF a expliqué à Irina Bokova qu’ « enseigner la Shoah, c’est aussi enseigner des valeurs de vérité indispensables ».Ils ont convenu de la nécessité de lutter contre l’expression d’une pensée stéréotype et contre l’idéologie de la haine.
Le président Prasquier a notamment précisé les contours du projet Aladin, initié par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, projet qui a pour objectif de diffuser dans des pays arabes et musulmans des traductions en langue arabe ou farsi d’ouvrages de référence, relatifs à la Shoah. Madame Bokova a rappelé à ce sujet que l’UNESCO organise une « cérémonie de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste », le 27 janvier prochain, en présence de nombreuses personnalités.
Le CRIF et l’UNESCO sont convenus d’établir désormais un contact régulier. Le président du CRIF était accompagné par Jean-Pierre Allali, membre du bureau exécutif et président de la commission des relations avec les ONG, les syndicats et le monde associatif.
Pour sa part, la directrice générale de l’UNESCO était entourée du professeur George Haddad, directeur de la division de l’enseignement supérieur, de Marie-Ange Théobald, chef de la section des ONG, secteur des relations extérieures et de la coopération, et de Cynthia Guttman, chargée du point focal éducation au cabinet de la directrice générale.
Photo : D.R.