Le CRIF en action
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Publié le 28 Avril 2009

Robert Badinter, récompensé par le CRIF Grenoble-Isère

Dans la salle François Mitterrand du Sénat, Robert Badinter, l’ancien garde des Sceaux du président de la République de 1981 à 1995, a reçu le prix Louis Blum, décerné par le CRIF de Grenoble-Isère et la ville de Grenoble, en présence de Richard Prasquier, le président et de Haïm Musicant, le directeur général du CRIF.



Jean-Luc Medina, le président du CRIF de Grenoble-Isère a salué « l’engagement » de Robert Badinter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme, et sa « faculté d’indignation » propre à de grands humanistes. Il a souligné que l’ancien président du Conseil constitutionnel était le « symbole » de ceux qui « se battent pour un monde meilleur et pour la défense des plus faibles ».



Jean-Luc Medina a également rappelé le souvenir de Louis Blum, ancien président de la communauté de Grenoble, qui avait su garder des « idées humanistes », y compris dans les temps difficiles.



Répondant à Jean-Luc Medina et à Jérôme Safar, le premier adjoint en charge des finances, qui représentait le maire de Grenoble Michel Destot, Robert Badinter a rappelé : « Si je suis devant vous, je le dois à des habitants de Savoie », qui l’ont caché avec sa mère et son frère. « Nous devons être les dépositaires de la mémoire, par ses prisonniers », a poursuivi Robert Badinter qui a souligné, que « la vie est plus importante que la mort, même après les tragédies passées ».



Robert Badinter a cependant appelé chacun à « la lucidité » et mis en évidence « les visions déchirantes de l’histoire qui ont toujours nourri l’antisémitisme ».



Revenant sur Durban 2, Robert Badinter a souligné qu’il n’était pas partisan de la chaise vide, et qu’il avait trouvé justes les conditions posées dès le départ par le France et l’Union européenne.


Photo : D.R.