Le CRIF en action
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Publié le 7 Novembre 2007

Saada : prendre les risques à Annapolis

« On a la conviction qu’il n’y a pas d’alternative. Il faut aller de l’avant ». C’est ce qu’a déclaré Daniel Saada, le nouveau ministre conseiller de l’Ambassade d’Israël en France.


Lundi 5 novembre, le diplomate a été reçu par le bureau exécutif pour faire un point sur la situation politique au Proche-Orient et présenter la conférence d’Annapolis. Plein d’espoir et d’optimisme, Daniel Saada a expliqué que contrairement à Oslo, où les questions fondamentales avaient été mises de côté pour donner une importance réelle à la reconnaissance mutuelle entre les deux parties, les responsables politiques réunis aux Etats-Unis , aborderont les questions litigieuses sans réserve : la création d’un Etat palestinien, Jérusalem, les frontières, le retour des refugiés, la répartition des ressources en eau, etc.. « Si nous n’essayons pas, la rencontre n’aura pas d’intérêt », a-t-il estimé.
« C’est la première fois depuis 14 ans qu’une négociation israélo-palestinienne tente de trouver une solution sur ces questions », a indiqué Daniel Saada, qui a illustré cette volonté par les rencontres en tête à tête entre le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien, Ehud Olmert. Il a également évoqué l’échec de Camp David à l’été 2000 où Arafat avait rejeté l’ensemble des propositions d’Ehud Barak. D’après lui, le monde palestinien n’était pas prêt et Yasser Arafat, à l’époque, n’était pas convaincu que le monde arabe le laisserait accepter ces propositions. « Aujourd’hui les fractures politiques sont bousculées dans le monde arabe et palestinien. Il y a une leçon à tirer de l’échec de Camp David », a assuré Daniel Saada. Le programme nucléaire iranien est aussi une des sources de fractures du monde arabe. « Il s’agit d’une question internationale et de moins en moins un problème israélien ». Le Ministre conseiller a constaté avec satisfaction les efforts des chancelleries occidentales et notamment française et s’est félicité de l’évolution des relations bilatérales entre la France et Israël depuis quelques années. « Il fait bon d’être un diplomate israélien à Paris en 2007 », a-t-il déclaré
Par ailleurs, Daniel Saada a salué le CRIF pour son engagement et ses prises de position. « Le CRIF est un acteur politique indispensable dans la cité et joue un rôle qui va au-delà de l’intérêt communautaire », a-t-il estimé.