- English
- Français
600 personnes étaient présentes le dimanche 17 juillet à Puteaux, au premier rang desquelles le Préfet des Hauts de Seine M. Delpuech, le Sénateur M. Ceccaldi-Renaud, l’ancien Ministre Nicole Guedj et le représentant du CRIF 92, Président du Conseil des Communautés Juives des Hauts de Seine et Vice Président du Consistoire de France Joël Mergui.
On notait également la présence de très nombreux élus du Département Rabbins et responsables de toutes les communautés et associations juives. Nicolas Sarkozy a précisé que sa présence correspondait à la fois à son « rôle » et à sa « conviction ». Le Ministre de l’Intérieur a tenu à rappeler avec force la responsabilité de l’Etat français de l’époque dans ce déshonneur de la France, la nécessité de poursuivre de front le travail de Mémoire et la lutte implacable contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme qui, même si en diminution, continuent de menacer la République toute entière.
Le Préfet des Hauts de Seine a tenu à rassurer la Communauté juive sur sa détermination à continuer de traquer et d’éradiquer les actes antisémites dans le Département ; une quarantaine ont encore été enregistrés au premier semestre 2005.
Il a rendu hommage au monument mémorial de la shoah réalisé par la ville de Puteaux.
Joël Mergui représentant le Consistoire et le CRIF, pour sa part a d’abord rappelé la nature exacte de la Shoah, « La catastrophe ultime, qui transcende l’Histoire, l’unique cas d’une ‘spécificité’ qui est ‘universelle’ ». Il a ensuite tenu à rendre hommage aux Justes de France, qui ont permis à « des milliers de juifs de France d’échapper au destin programmé pour eux de la ‘Solution Finale’ ». Il faut selon lui « enseigner à nos enfants que le choix de la résistance et du courage existe toujours ». Il a enfin dénoncé ceux qui « mènent aujourd’hui un combat contre l’idéologie qui a donné naissance à Israël au lendemain de la shoah: le sionisme. C’est là que peuvent se rejoindre l’antisionisme et l’antisémitisme ! ». Et de mettre en garde : « Le langage qui diabolise Israël et les juifs est dangereux » ; « Comment oublier qu’à chaque époque où les juifs ont éprouvé de la peur, cela a annoncé des lendemains tragiques pour les autres minorités et pour la République toute entière ».
Le Président du CCJ 92 concluait en indiquant que cette cérémonie émouvante était dédiée au recueillement et à la Mémoire des 932 déportés juifs du Département des Hauts de Seine Il a invité chacune des personnes présentes à « parrainer » symboliquement un de ces déportés. Pour sa part, il a choisi Joseph Lewin, déporté en mars 1943 à Suresnes et qui n’était âgé que de quelques semaines !
Cette cérémonie a, à cet égard, été l’occasion de rendre public le travail réalisé par le Conseil des Communautés Juives des Hauts de Seine, en partenariat avec les Archives Départementales, à la mémoire des déportés juifs des Hauts de Seine dont les listes nominatives ont été établies, commune par commune, avec les âges et adresses de tous les déportés.
Ces listes détaillées des déportés juifs du Département sont recensées dans un ouvrage édité par le CCJ 92 et qui a été présenté pour la première fois à cette occasion.