« Les Etats-Unis ne peuvent pas résoudre tous les problèmes d’Israël qui doit donc multiplier ses partenariats », a indiqué le numéro un de la diplomatie israélienne en France devant les 300 personnes réunies dans les Salons Hoche.
Daniel Shek s’est félicité de « l’amélioration nette et tangible » du dialogue entre Israël et la France, qui s’est manifesté dans la gestion des affrontements au Liban l’été dernier. Il a constaté que sans que cela provoque de réactions négatives israéliennes, l’Europe a tenu un rôle prédominant. Dans un processus où la France a joué un rôle majeur, l’Europe a obtenu le cessez-le-feu, l’adoption de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l’ONU et la mise en place d’une force internationale renforcée.
Daniel Shek a rappelé que le nord d’Israël « ne connaît pas le calme depuis plus de 30 ans », soulignant que depuis le retrait total d’Israël du Sud-Liban en 2000, 30 incidents avaient été provoqués par le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise.
L’ambassadeur d’Israël s’est félicité du succès de Tsahal qui a détruit les roquettes de longue portée durant les affrontements du Liban. Il a mis en avant « un vrai potentiel de résultat » : déploiement de l’armée libanaise au Sud-Liban; mise en place d’une force internationale plus crédible que la FINUL ; embargo sur toutes les forces non officielles au Liban ; renforcement du gouvernement libanais et de son Premier ministre.
Daniel Shek a déploré que les deux soldats israéliens, qui avaient été enlevés le 12 juillet, n’ont toujours pas été relâchés et s’est interrogé sur l’efficacité de l’application de l’embargo.
« Il n’y a pas de raison de ne pas prendre au sérieux les propos du président iranien », a insisté Daniel Shek qui a souligné que l’Iran fait peser une menace existentielle sur l’état d’Israël.
Il a fait remarquer que le régime de Téhéran est une menace sur le plan régional puisqu’il est intimement lié au Hezbollah et joue un rôle grandissant dans les affaires palestiniennes. Il a mis en avant le risque que le monde entier bascule dans une nouvelle donne si rien n’est fait.
Se voulant encourageant, Daniel Shek a cependant osé espérer un climat propice qui permette la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Photo : © 2006 Alain Azria