- English
- Français
Les 400 invités ont été accueillis par Arié Bensemhoun, qui a rappelé que « depuis toujours au CRIF nous sommes les ardents défenseurs de cette relation d’amitié ». Le président régional du CRIF a rappelé les incompréhensions, les critiques et les trahisons : « Il aura fallu du temps, mais aujourd’hui, dans ce monde qui vacille, nous avons la confirmation que nous avions raison ».
Voulant affirmer sa volonté d’écrire « une nouvelle page », Philippe Douste-Blazy a insisté sur la nécessité de renforcer le dialogue entre la France et Israël par les contacts entre les sociétés civiles. La future Fondation France-Israël, annoncée pendant la visite d’Ariel Sharon en France en juillet dernier, aura pour but d’inventer et de construire « de nouvelles synergies au service de deux peuples ». Saluant le retrait de Gaza comme une « victoire » de la démocratie israélienne. Philippe Douste-Blazy a rappelé que « la feuille de route reste la référence des deux parties et de la communauté internationale ».
Revenant sur les propos « insensés » et « irresponsables » du président iranien après sa petite phrase sur la destruction d’Israël, le chef de la diplomatie française a rappelé avoir convoqué l’ambassadeur d’Iran à Paris pour lui faire part de la « réprobation de la France ».
Philippe Douste-Blazy a enfin, mis en avant le « combat » de la France contre la résurgence de l’antisémitisme et a souligné qu’elle était « à la pointe de la mobilisation internationale », ce qui est reconnu par les organisations juives et l’Etat d’Israël.
Faisant écho au discours de Philippe Douste-Blazy, Silvan Shalom a déclaré que « la relation entre la France et Israël progresse sans cesse » et que « la France est un exemple et un modèle pour ce qui est de la lutte contre l’antisémitisme ». Il a appelé les gouvernements européens à s’inspirer de la fermeté de Paris.
Analysant les relations israélo-palestiniennes, le vice-premier ministre israélien a identifié Abou Mazen comme un « partenaire » mais qui doit « démanteler les organisations terroristes ». Silvan Shalom a mis en garde contre une participation du Hamas aux prochaines élections, ce qui constituerait une violation des accords d’Oslo et mettrait l’Autorité palestinienne en danger.
Il a demandé à la France d’influencer le président palestinien.
Silvan Shalom a dénoncé les projets belliqueux de ce « pays fou » qu’est l’Iran, et ceux de la Syrie qui « continue à être la source de l’inspiration du terrorisme au Proche-Orient ».
Enfin, Silvan Shalom a fait part des progrès des relations entre Israël et des pays arabes modérés, et demandé l’aide de la France.
Concluant la soirée, Roger Cukierman, constatant une baisse de 50 % des actes antisémites par rapport à l’année dernière, a exprimé son « immense soulagement ». Il a crédité les efforts du gouvernement appuyé par la classe politique et la société civile. L’amélioration de la situation au Proche-Orient et son traitement par les médias et également contribué à cette baisse, a estimé le président du CRIF. Roger Cukierman a également pris note du « changement considérable » de l’attitude de la France par rapport à Israël symbolisé par l’accueil « extraordinairement chaleureux » réservé au Premier Ministre israélien en France. Optimiste, Roger Cukierman a estimé : « Nous sommes certains que, nos enfants et petits-enfants pourraient être fiers, pendant des siècles et des siècles, à être Français et Juifs ».
Plusieurs responsables du CRIF et de la communauté juive ont tenu à assister à ce dîner placé sous le signe de l’amitié retrouvée. Parmi elles, Haïm Musicant, le directeur général, Claude-Gérard Marcus et Serge Klugman, membres du comité directeur, Martine Ouaknine, présidente de la délégation Nice – Côte d’Azur et Albert Roche, président de la délégation Bordeaux Aquitaine. Pierre Besnainou, président du CJE et Benjamin Abtan, président de l’UEJF ont également pris part à cette soirée.