Le CRIF en action
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Publié le 13 Avril 2010

Un Yom Hashoah toujours émouvant à Marseille

Dimanche 11 avril 2010 nous nous sommes retrouvés devant le « Mur des Noms » dans la cour de la Grande synagogue. La lecture des noms de ceux qui ont été déportés vers les camps de la mort reste et restera toujours un moment empreint d’une intense émotion.




Madame Simona Frankel, Consul Général de l’Etat d’Israël l’a souligné, chacun de ces êtres avait sa propre histoire, celle de sa famille, ses petits ou grands soucis, ceux du travail pour les parents ou de l’école pour les plus jeunes.



C’est pour nous autres vivants le temps de la réflexion sur ces vies brisées et le sens que nous voulons donner à notre propre vie.



Celui d’une vie juive tournée vers D. et les commandements de la Thora, celui du questionnement : qu’avons-nous fait et pourquoi est-ce arrivé ?



C’est un moment d’introspection, une remise en cause de notre vie moderne, où l’essentiel n’est pas dans cette frénésie de besoins qui sont devenus indispensables à notre quotidien.



Isidore Aragones, Président du CRIF pose les problèmes de fond sur l’avenir de la communauté juive dont celui de l’antisémitisme, il tient à honorer la présence des dernières survivantes de la Shoah présentes à cette commémoration, Denise, Ida et Henriette. Elles sont belles et souriantes mais soucieuses de l’avenir et Denise Toros-Marter, Présidente de l’Amicale d’Auschwitz, à plusieurs reprises, utilise dans son discours le terme « fin de vie ».



J’avoue que je les vois « immortelles » et que je n’imagine pas un instant que la fin puisse arriver.



Le Président du Consistoire Zvi Ammar à l’origine de la création de ce « Mur des Noms » avec la Présidente de l’AFMA, Ida Palombo, rappelle que des français ont participé activement aux côtés des nazis aux rafles et à la déportation des juifs.



Renée Dray-Bensousan, Vice Présidente du FSJU nomme un par un les enfants déportés, passés par Izieu, s’interroge et remet en cause l’utilisation du « plus jamais ça ».
Robert Mizrahi, Président de « Yad Vashem » Sud France met l’accent sur l’histoire de la famille Vidal-Naquet.



Nous sommes venus nous recueillir un moment sur nos frères assassinés, mais une des plus belles phrases que je retiendrais c’est la réflexion d’un des participants à la fin de la cérémonie s’adressant à son voisin :



« Bon, on va prendre l’apéritif ? »



A la Vie, lehaïm !



Edith Bismuth



Photo (madame Simona Frankel, Consul Général de l’Etat d’Israël): D.R.