Lors d’une conversation franche et amicale le président du CRIF a évoqué la situation en France et en Europe, des droits de l’Homme, de l’antisémitisme, et de l’antisionisme. Revenant sur l’histoire du judaïsme, la Shoah et la naissance d’Israël, Richard Prasquier a rappelé que l’Europe avait « déjà donné raison à Théodore Herzl, lors de la création de l’Etat ».
Il a rappelé aussi que, s’il est permis de critiquer Israël, certaines limites ne doivent pas être dépassées, tout en déplorant le fait que ce pays soit au cœur de tous les débats, alors que d’autres régions, où les droits de l’Homme sont bafoués avec une extrême violence, sont ignorées. Dinah Azoulay a regretté le paradoxe de la communauté protestante qui, tout en n’ayant jamais été antisémite, est souvent antisioniste, sans dialogue et sans débat. Elle a insisté sur la nécessité de mises au point, nécessaires pour résoudre ce problème, et a rappelé le voyage, organisé en 2006 par le CRIF avec les délégations protestantes de France, en Israël, voyage qui avait été très positif et avait mis en place une base de compréhension et de travail commune.
Le pasteur Claude Baty a réaffirmé le respect et l’ouverture de la communauté protestante envers les juifs, l’absence totale d’antisémitisme dans son histoire, tout en convenant de l’existence de la critique d’Israël.
A l’issue la rencontre, le CRIF et la Fédération Protestante de France sont convenus de poursuivre un dialogue clair et constructif et de continuer à débattre ensemble de tous ces points, au sein d’un groupe de rencontres élargi, incluant éventuellement des protestants critiques.
Photo : D.R.