Le président de la République a adressé le mardi 22 novembre 2011 aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, du Japon, du Royaume-Uni, ainsi qu'au président du Conseil européen et au président de la Commission européenne, en vue d'en informer les Etats membres, une lettre au sujet du dossier nucléaire iranien. A cette occasion, l’Elysée a publié le communiqué suivant, qui confirme que la France est à la pointe de la recherche de sanctions contre le gouvernement iranien :
« L'Iran poursuit depuis plus de dix ans un programme nucléaire illégal et développe une capacité nucléaire militaire, comme vient de le montrer l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Six résolutions du Conseil de sécurité ont déjà sanctionné la poursuite de ces activités. Une nouvelle résolution du Conseil des gouverneurs de l'AIEA vient de dénoncer la poursuite de ces activités par l'Iran.
Ce comportement du régime iranien constitue une menace grave et urgente à la paix. A la menace inacceptable de prolifération nucléaire s'ajoute le risque d'entrainer une escalade militaire dans la région, dont les conséquences seraient catastrophiques pour l'Iran et pour le monde.
Alors que l'Iran accélère son programme nucléaire, refuse la négociation, et condamne son peuple à l'isolement, la France préconise de nouvelles sanctions d'une ampleur sans précédent, pour convaincre l'Iran qu'il doit négocier.
La France propose donc à l'Union européenne et à ses États membres, aux États-Unis, au Japon, et au Canada, ainsi qu'aux autres pays volontaires, de prendre la décision de :
- geler dès à présent les avoirs de la banque centrale d'Iran,
- interrompre les achats de pétrole iranien. Nous engageons à cet égard une concertation avec les pays de la région.
La France demande à l'Iran de :
- suspendre immédiatement toutes ses activités nucléaires et balistiques interdites par le Traité de Non-prolifération, par les résolutions du Conseil de sécurité et du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, et faire toute la lumière sur son programme nucléaire, en coopérant sans réserve avec le Directeur général de l'AIEA.
- cesser ses menaces à l'encontre de ses voisins et des pays de la région.
Si l'Iran le souhaite, la France considère qu’une négociation de bonne foi, qu’elle a toujours appelée de ses vœux, est possible. »
Photo : D.R.