Dani Yatom n’attend pas beaucoup de résultats de la future conférence d’Annapolis, en raison de la faiblesse d’Ehud Olmert et d’Abou Mazen. Tout comme George Bush, les deux responsables israélien et palestinien ne veulent pas dire qu’ils ont échoué et ont, donc, baissé leurs ambitions. Selon Dany Yatom, on aboutira peut-être à une déclaration générale sans grand résultat pratique.
Dany Yatom s’est interrogé sur l’actualité des « idées » définies à Camp David par les Américains et qui ne sont soutenues que par la moitié des députés travaillistes : restitution de la plupart des territoires aux Palestiniens en échange de blocs à forte habitation juive ; souveraineté israélienne pour les quartiers juifs de Jérusalem et palestinienne pour les quartiers arabes ; statut spécial pour le Mont du Temple.
En fin de compte, Dany Yatom ne serait pas mécontent d’un report de la conférence d’Annapolis qui pourrait permettre aux Palestiniens de reconstituer leurs structures politiques et économiques. Pendant ce temps, il faudrait reprendre les négociations avec la Syrie qui est « faible ». Si elle réussissait, l’influence du Hezbollah diminuerait et les relations entre Damas et Téhéran perdraient de leur importance.
Dany Yatom est convaincu que le parti travailliste qui compte au sein du gouvernement israélien plusieurs ministres dont celui de la Défense, Ehud Barak, devra quitter le gouvernement après la publication du rapport Winnograd : « Nous n’avons pas été élus pour aider un autre parti (Kadima) à survivre. » Le premier rapport, Winnograd estime l’ancien responsable du Mossad, a mis en accusation Ehud Olmert pour sa mauvaise gestion de la guerre du Liban en 2006. De plus, comment faire confiance au Premier ministre qui est l’objet de plusieurs poursuites judiciaires, la plus grave, selon Dany Yatom, étant d’avoir aidé des amis à recevoir des amis des fonds gouvernementaux pendant qu’il était ministre des Finances ?