Le CRIF en action
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Publié le 3 Juin 2013

Des plaques commémoratives dévoilées à Nice

Le lundi 13 mai 2013, le CRIF Sud-Est a pris part au dévoilement de deux plaques commémoratives à l'école Mantéga de Nice, au cours d'une émouvante cérémonie. 

L'Académie de Nice représentée par l'Inspecteur Jean-Jacques Mandirac, la Métropole Nice-Côte d'Azur présidée par le député-maire de Nice Christian Estrosi, et l'Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes, présidée par Michèle Merowka, ont, ainsi, décidé de rendre hommage aux enfants déportés. Une plaque apposée à l'extérieur de l'école rappelle la déportation des 400 jeunes juifs dans le département. Une seconde, à l'intérieur, rappelle le souvenir de six élèves arrêtés dans l'établissement. Le député-maire Christian Estrosi a insisté sur le fait que, soixante-cinq ans plus tard, on n'avait pas oublié ces malheureux, à qui on reprochait d'être nés juifs.

 

Réunis dans la cour de récréation, les écoliers ont fait silence, se sont recueillis et ont évoqué la mémoire des enfants martyrs avant de lire les noms de ceux qui ont été exterminés à Auschwitz : Georges Sussman (10 ans), Édith Igel-Weissner (6 ans), Élisabeth Igel-Weissner (9 ans), Helmut Hirschel (12 ans), Horst Hirschel (17 ans) et Wolfgang Hirschel (19 ans). À leurs côtés : Charles Gottlieb, témoin, survivant, des anciens, et des représentants d'associations comme le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, le Consistoire et Yad Vashem. La directrice Katherine Maurin a souligné « l'importance » de cette manifestation.

 

Alain Belhassen, président du CRIF régional, a assuré aux enfants qu'ils vivaient un « très grand moment » et qu'ils comprendraient plus tard. Avec leurs enseignants, les élèves avaient organisé une cérémonie au cours de laquelle ils sont intervenus, ont pris la parole, et ont chanté en hommage aux disparus. Michèle Merowka a précisé qu'un seul des six jeunes déportés fréquentait l'école Mantéga. Les autres avaient fui Vienne et Berlin pour échapper à la botte nazie et se trouvaient à Nice, en « résidence forcée ». Ils étaient dans l'ancienne ferme-école de Pessicart. Elle a également noté que, grâce à des Justes, des enfants avaient pu garder la vie sauve. Christian Estrosi a insisté sur le fait que, soixante-cinq ans plus tard, on n'avait pas oublié ces malheureux, à qui on reprochait d'être nés juifs. « L'oubli, ici, on ne veut pas l'accepter, l'admettre ! » a-t-il conclu.

 

(Article de Jean-Jacques Biton publié dans le n° 1256 d’Actualité Juive du jeudi 30 mai 2013)