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D.ieu ne pouvant pas être partout, alors, il a créé les mères
Initiateur du jumelage de notre ville avec Rehovot, Louis a été pour nous tous un formidable professeur d’énergie.
Avec son charisme et sa discrétion, il a éduqué nos consciences, à l’ardent devoir, auquel nous conviait la lutte contre l’antisémitisme.
Un combat qu’il ne concevait pas, autrement, qu’au bénéfice de tous, pour que triomphent les Droits de l’Homme et la Paix.
Cet héritage nous engage, tous, membres et amis de la Communauté.
Son message, qui nous replace toujours devant nos devoirs d’humanité, est d’une brûlante actualité.
La Paix a-t-elle gagné du terrain ?
Les Droits de l’Homme se sont-ils étendus à des sociétés qui en étaient privées ?
Le racisme est-il en recul dans le monde ?
L’antisémitisme nous sera-t-il enfin épargné ?
De puissants dérèglements démographiques, climatiques ou encore économiques, traversent notre monde et accentuent, chaque jour, des périls inédits pour nos sociétés.
Qui ne serait tenté de renoncer, devant l’ampleur de l’incendie, si ce n’est le petit Colibri de la légende amérindienne que le sage Pierre Rabhi, poète et paysan natif d’Algérie et notre voisin d’Ardèche, aime à raconter : « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ?
Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Nous tous, qui sommes ici unis ce soir, autour de Éva et de Latifa, avons choisi, avec elles deux, de « faire notre part ».
Au-dehors, la froidure qui nous environne apparait devoir tout faire plier sous sa dureté.
Que sont nos rêves devenus, qui nous faisaient, il y a 30 ans, marcher pour l’égalité ?
N’est-il pas temps encore d’entendre l’alerte prophétique lancée du Missouri par le Pasteur Martin Luther King il y a 50 ans : « Nous vivrons tous comme des frères ou nous mourons comme des fous ! »
Nos espérances déçues, loin de nous détruire, sont les ferments vivifiants de la longue patience à voir triompher le Bien qui est un héritage universel.
Cette douzième édition de notre Prix Louis Blum, en est un signifiant symbole.
Elle nous relie à la promesse faite à Jacob que douze fils lui seraient donnés.
Elle porte le nombre des tribus de Juda, Ruben, Gad, Aser, Nephthali, Manassé, Siméon, Lévi, Issacar, Zabulon, Joseph et Benjamin, toutes promises à être réunies en Israël.
Sous d’aussi hauts auspices, notre délibération s’imposait à la pensée : nous devions donner à entendre le cri de vie et d’amour d’Éva Sandler et celui de Latifa Ibn Ziaten.
Rien, en 2012, n’avait été plus fort pour affirmer que le Bien demeurerait invaincu.
Nous nous souvenons de ces journées d’effroi, qui nous ont glacés, dès la révélation de l’assassinat sur un parking du quartier de Montauban, au sud-est de Toulouse, du Maréchal-des-Logis-Chef Imad Ibn-Ziaten du 1° régiment du Train parachutiste, victime le 11 mars à 16h10, d’un mystérieux tueur venu lui tendre un piège délibérément mortel au prétexte d’un achat de moto.
C’est la France, en réalité, qui est frappée au cœur, en cet instant, dans la personne d’un magnifique chef de 30 ans qui a porté haut nos trois couleurs, sur tous les théâtres d’opérations qui lui avaient été assignés par la République.
Oui, c’est la France qui est frappée. Mais on ne le sait pas encore.
Pourquoi donc, faut-il qu’un soldat de France tombe sur le sol de la Patrie, quand l’ennemi est dans la vallée de la Kapisa, là même où tant sont tombés au champ d’honneur.
De son repaire, le tueur voit les larmes d’une mère et l’éclat médiatique de son crime. Déjà, il prémédite sa prochaine attaque.
Montauban et le 17° régiment de Génie parachutiste seront sa cible.
Abel Chennouf et Mohamed Legouad sont assassinés à 14h10, ce 15 mars et les images de vidéosurveillance, nous révèlerons alors l’image d’un lâche tueur opérant de dos, et à bout portant, presque irréelle et parfaitement déshumanisée, sous son casque intégral, semblable à un ALIEN monté sur un scooter.
La France vacille et la piste d’un crime raciste est évoquée.
L’enquête, hélas, s’égare et le tireur au pistolet automatique de calibre 45 à l’étrange harnachement qui laisse deviner une caméra, voit la terreur se répandre à l’écran de son téléviseur et assiste à la mobilisation générale qui reste impuissante à le débusquer.
Tuer des soldats français lui apparait-il soudain trop dangereux ou bien est-ce le proche dévoilement de son criminel djihad qui l’engage à aller plus avant dans l’abjection ?
Dans l’œil de sa caméra, il veut emprisonner des images d’épouvante qui manifesteront sa fureur antisémite et antisioniste à la face du monde.
Des enfants, des enfants juifs, ce sont eux qui doivent mourir !
À l’heure de l’entrée des classes devant l’école juive, Ozar Hatorah, le djihadiste pose pied à terre et brandit ses armes de guerre.
Le Professeur Yonathan Sandler fait rempart de son corps pour protéger les enfants.
Il est abattu, de sang-froid, le premier.
Et, à sa suite, ses deux jeunes garçons Aryeh, 6 ans et Gabriel, 3 ans.
C’est la 8° heure, le 19 mars 2012 à Toulouse.
Dans la cour de l’école où il a pénétré, sa première arme s’enraie d’avoir déjà trop tué.
Myriam Monsonego, 8 ans, fille du Rav Yaakov, Directeur de l’école, est assassinée d’une balle dans la tempe tirée avec un second pistolet automatique, au bout portant.
Dans sa fuite, le bourreau sanguinaire, blesse grièvement Aaron Bijaoui.
La France est prise de vertige en entendant Samuel Sandler, dont nous saluons la présence ce soir, déclarer « Mon petit cousin a été déporté à Auschwitz à l’âge de 8 ans en 1943. Je pensais que les enfants ne seraient plus assassinés en France, ou dans le monde ».
Terrible révélation que de devoir constater la résurgence du terrorisme antisémite dans notre société !
Toute la République se lève pour faire rempart : le Président de la République, François Hollande et les femmes et les hommes chefs de partis, s’unissent dans une détermination commune à faire échec à la haine et la violence.
Souvenons-nous, le 22 mars 2012, ici, à Grenoble nous étions plus de mille, rassemblés dans une marche silencieuse de l’Hôtel de Ville jusqu’à la Place de Verdun où nos enfants ont allumé 7 lumières fragiles dans le vent, nous étions remplis du triste soulagement, que personne ne tombera plus jamais, sous les balles du tueur djihadiste.
Nous avons encore en mémoire ce front de refus, que nous avons formé, nous grenoblois de toute confession politique ou philosophique, pour dire « Non » au racisme et à l’obscurantisme, accompagné de notre Député-Maire, notre cher Michel Destot, toujours proche et rempli de compassion pour dénoncer ces crimes barbares, dans le recueillement et la dignité.
Nous saisissons cette opportunité pour lui exprimer toute notre reconnaissance pour l’amitié sans faille qu'il nous témoigne depuis de nombreuses années, nous formulons le vœu que son successeur en Mairie de Grenoble, aura cette haute exigence à relever, s’il veut être fidèle à l’affectueuse proximité que le CRIF Grenoble –Dauphiné, sait, en confiance, trouver dans le cœur de son Maire.
Cette soirée de haute tenue, que nous organisons ensemble, atteste de la grande qualité de l’attention mutuelle, que nous nous portons.
Nous avons été particulièrement sensibles à la présence constante de son épouse Marie, dont nous apprécions la discrète et sincère bienveillance.
La France, qui a aboli la peine de mort, souhaitait ce monstre vivant pour être jugé.
Reliant cette effroyable tragédie à la Shoah, Serge Klarsfeld, le 27 mars, jour de commémoration du 70° anniversaire du Convoi N°1, nous met en garde que « la haine anti-juive qui a conduit ces dizaines de milliers de victimes à une mort atroce reste, hélas, persistante et vivante, même si elle a changé son vecteur de l’idéologie hitlérienne, à la frange la plus extrémiste des djihadistes.».
On reste interdit devant le douloureux constat qu’un jeune de 23 ans, Toulousain grandi parmi nous, scolarisé à l’école publique, se soit révélé de si mauvaise graine, pour devenir plante vénéneuse, nourrie aux discours des prêcheurs de haine et aux jeux vidéo addictifs à l’ultra violence, devenu voyageur impuni, de tous les repaires d’entrainement du terrorisme djihadiste.
Se retranchant de la communauté nationale et de l’humanité même, en s’attaquant avec une cruauté incroyable, aux enfants et aux soldats de la Nation, l’assassin barbare a ciblé, en vérité, chacun de nous.
Mais notre chagrin devant cette faillite éducative n’est rien que nous ne puissions encore conjurer par nos efforts, à faire un avenir meilleur pour nos enfants.
Notre compassion tout entière ne saurait avoir d’autre désir, que de nous unir à la vertigineuse souffrance infligée à Éva Sandler, à Liora, sa toute petite fille de 3 ans , à son beau-père, aimé et responsable de la Communauté juive de Versailles et sa femme, à ses parents et à toutes les familles Sandler et Alloul.
Nous sommes réunis ce soir pour vous dire notre affection et nous voulons vous honorer, mais c’est, en vérité, nous toutes et nous tous que vous honorez de votre présence et que vous vivifiez par l’inexprimable force qui émane de votre douceur.
Nous avons lu, avec émotion, votre lettre de deuil qui est un long poème d’amour du prochain, dont nous gardons précieusement dans nos cœurs la plus belle prière : « S’il vous plait, ajoutez de la lumière au monde en allumant les bougies du Chabbat ce vendredi soir et chaque vendredi soir ».
Résolument, nous voulons être dignes de pouvoir à votre suite « ajouter de la lumière au monde ».
C’est Hannah Arendt qui affirme que « Les mots justes trouvés au bon moment sont de l’action ».
L’amour profond qui vous unit à Yonathan est vivant.
Lui qui « aimait mêler les matières : la pensée juive et les réflexions contemporaines par exemple, pour transmettre une Torah très vivante » est aujourd’hui une source féconde d’inspiration pour les étudiants assidus du Kollel Beth Sandler à Jérusalem pour lequel vous avez mobilisé toutes vos ressources.
L’école portée par votre amour transpercera les ténèbres assurément, car nous savons qu’il faut être illuminé de l’intérieur pour éclairer à l’extérieur.
Le rayonnement de votre famille déjà éprouvée le 25 mars 1979 lors de l’attentat terroriste du « Collectif autonome d’intervention » –causant 33 blessés- contre le restaurant universitaire cacher de la rue Médicis à Paris fondé par le grand-père de Yonathan, est immense.
Cette incroyable destinée qui actualise sans répit cette lamentation « dans chaque génération, ils se sont dressés contre nous pour nous détruire » vous donne de toujours proclamer d’une voix claire et puissante « Et D.ieu nous sauve de leurs mains ».
Les fruits que vous portez sont immenses : je songe à la venue le 1° novembre 2012 de Benjamin Netanyahu à Toulouse, au côté du Président de la République lors de la cérémonie d’hommage aux victimes et la visite en retour en Israël de François Hollande en ce mois de 2013 qui l’a conduit le 17 à Yad Vashem et à Givat Shaul pour marquer d’une pierre sa visite à vos aimés.
Yonathan qui a aimé faire à la France don de sa riche spiritualité, vaut à Israël une légitime attention en retour de la France qui sait trouver au Pays des « Start-Ups » des trésors d’intelligence propices pour le développement de la Recherche et de l’économie de l’avenir.
Grenoble est pionnière de ces prometteurs développements que nous voulons ensemble mettre au service d’une culture de progrès humains et de Paix.
Tous nos efforts doivent s’unir sur cet objectif.
Tous les enfants de la Fraternité d’Abraham ont le devoir sacré de réaliser cette promesse faite à nos pères que notre état de filles et de fils de l’Alliance nous appelle à la Concorde, sous le regard l’Éternel.
C’est un devoir exigeant qui n’autorise nulle complaisance ni faiblesse.
Ici même, en France, l’abjecte atteinte à la dignité de la femme noire lancée à la face de notre Garde de sceaux, Christiane Taubira outragée par « Minute », appelle la réprobation et la protection de la Loi pénale qui pose justement que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit.
La LICRA vient d’obtenir que le patibulaire duo Dieudonne-Soral réponde chacun pour ce qui le concerne de ses incessantes provocations à la haine antisémite et nous nous honorons que la France demeure le pays qui n’autorise pas de réimpression d’abjects écrits que l’on peine à qualifier de livre tel « La France Juive » de Drumont.
Twitter qui charrie à la vitesse de l’électronique des graffitis racistes autrefois réservés aux cabinets d’aisance fait à juste raison l’objet d’une vigilance de nos membres de l’UEJF.
Les campagnes contre Israël de boycott, conduites par le BDS, sont une infraction sanctionnée par l’article 225-1 du Code pénal et nous sommes inquiets de l’irresponsabilité du Parti qui se prétend de Gauche qui récemment s’est fait le relais de cette organisation ségrégative qui s’indigne de la libre diffusion des produits israéliens, mais critique la lucide fermeté de la France contre la nucléarisation iranienne.
Tant est à faire !
Il faut élever une digue infranchissable, aux idées de haine raciste et antisémite si l’on veut prévenir l’enchainement d’esprits fragiles, à des pulsions mortifères.
N’oublions jamais que le terrorisme n’a pas de religion, ni d’identité, et que le crime ne connait pas non plus de frontières.
Ils sont les mêmes à Toulouse comme à Nairobi au Kenya, ceux qui tuent aveuglément, ou encore au Nord-Cameroun, ceux qui enlèvent des hommes de paix comme le Père Georges Vandenbeusch.
Ils sont aujourd’hui parmi nos populations d’Europe, et l’Union doit coordonner ses efforts, pour se garantir de ses enfants perdus qui errent, et s’abêtissent sans retenue sur les théâtres mondiaux de la violence.
Je songe à Imad Ibn Ziaten, que son courage d’homme et son aguerrissement de Chef, a placé en situation d’affronter à mains nues, son lâche tueur.
Nous savons qu’il n’a pas baissé les yeux, et que son assassin prononçant sa criminelle sentence, « tu tues mes frères, je te tue » n’aura plus jamais la capacité de se mesurer à la noblesse d’un soldat d’élite.
Ses meurtres suivants, il les accomplira dans le dos des parachutistes de Montauban.
Descendant les degrés du courage, il s’abaissera à tuer de jeunes enfants à Ozar Hatorah.
Les terroristes se rêvent comme des élus, et ils sont moins que des animaux sauvages.
Imad que vous avez voulu nommer à sa naissance « Celui qui soutient », Imad votre fils chéri, ma Chère Latifa, demeure pour l’éternité celui que vous avez fait : un homme bon.
Femme d’exception, mère exemplaire, toute votre vie, chère Latifa Ibn Ziaten, témoigne de votre immense amour, et des hautes qualités éducatives et morales, que vous avez su insuffler à vos quatre garçons, et à votre fille.
Vous, la jeune fille de Tetouan, qui avez passionnément voulu que votre famille, se bâtisse une vie française, êtes un modèle d’intégration et j’ose dire, en ma qualité d’ancienne enseignante, une maman comme l’on aimerait tant en connaître dans nos conseils de classe, vous que j’entends nous dire : « Mes enfants, je les ai élevés dans le respect de l’autre, des valeurs de la République ».
Femme intelligente et mère aimante, vos enfants ont désormais de 21 à 33 ans et sont aujourd’hui : prof de sports, standardiste, policier, chargé de communication.
Une éclatante réussite, qui témoigne de ce qu’il est possible de réussir en France dans une famille soudée et porteuse de valeurs éducatives fortes.
Soyez fière de cette réussite, car s’il est difficile d’éduquer des enfants sans l’appui solide d’une épaule paternelle- et celle de votre époux Ahmed l’est, ce sont les mères qui savent transmettre « l’intelligence du cœur » à leurs enfants.
Mariama Ba dans son beau texte titré « Une si longue lettre » nous dit qu’« On est mère pour illuminer les ténèbres. On est mère pour couver, quand les éclairs zèbrent la nuit, quand le tonnerre viole la terre, quand la boue enlise. On est mère pour aimer sans commencement, ni fin ».
Imad a eu tout votre amour.
Votre instinct de mère vous a fait tout braver pour lui et jusque devant le Président de la République pour affirmer, sans l’ombre d’un doute, dignement et avec force qu’Imad parce que militaire « fier de servir sa patrie » est « Mort pour la France ».
Vous lui avez donné un livre de témoignage. Un livre qui ne se place délibérément pas dans la complainte.
Vous lui avez obtenu une Légion d’Honneur et un galon d’Adjudant, « Mort pour le service de la Nation ».
Vous lui avez redonné une vie en fondant l’Association Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la Paix. : « Je voulais quelque chose, pour que mon fils reste toujours avec nous. Qu’il ne soit pas oublié. Une association, je verrai Imad grandir dedans », avez-vous dit.
Une association qui se veut une œuvre de Paix, pas une association de victimes : « Je ferai bien des choses avec eux, mais notre cause n’est pas la même. Eux vont du côté des gens qui pleurent. Moi, je pleure déjà beaucoup moi-même, ça me suffit. Je veux aller en face, de l’autre côté ».
Votre résolution est prise : ne pas laisser à l’horreur le mot de la fin.
De Sotteville-Lès-Rouen, vous dirigez la bataille « pour éviter un autre assassin » : débordante d’énergie et volontaire, pour suppléer tous les parents de tous les enfants à la dérive, vous êtes partout.
Partout vous portez le témoignage d’une mère aimante, qui est en guerre contre ce Mal qui a tué son fils.
Votre action est reconnue au plus haut niveau, et prend de l’ampleur ainsi qu’en témoigne le remarquable projet éducatif que vous venez de réaliser au Maroc fin octobre, sous le parrainage de Sa majesté le Roi Mohammed VI et de notre Premier ministre Jean-Marc AYRAULT, au profit de 32 jeunes issus d’horizons différents, qui ont bénéficié de visites culturelles et de lieux de culte : synagogue, église et mosquée, leur offrant de vivre ensemble une aventure humaine marquée, par l’esprit de Tolérance.
Présidente de la Commission des Femmes au CRIF avec mon amie Nathalie Cohen-Beizermann, je suis tout spécialement heureuse que les femmes d’exceptions que vous êtes, chère Latifa, chère Éva se soit portées, avec courage et talent au-devant de cette jeunesse pour délivrer un message de Paix et d'Amour.
Il fallait tout l’amour de mères aux inépuisables ressources d’affection, capable même de pardonner, pourvu que l’on veuille revenir dans le camp du Bien.
Imad qui demeure dans votre cœur, vous unit désormais à Éva Sandler, à ses garçons, Gabriel et Arieh et à son mari, le Rav Yonathan Sandler.
L’exemplaire réponse que vous opposez au Mal, en déployant des œuvres de Bien, aurait valu que chacune soit récipiendaire pour son action personnelle du Prix Louis Blum.
Le Mal, n’a pas fait de préséance pour précipiter à la mort !
Le Bien, ma chère Latifa, ma chère Éva, se manifeste par le souhait partagé que vous avez voulu lier respectueusement vos noms, comme des sœurs de souffrance, mais aussi d’Espérance.
Ce Prix Louis Blum 2013 gardera une portée symbolique d’exception.
Quand le Mal semble vouloir submerger notre Monde, je laisse à la sagesse yiddish de conclure : « D.ieu ne pouvant pas être partout, alors, il a créé les mères » !!!