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Le photographe grenoblois Guillaume Ribot a reçu lors du dîner le Prix du CRIF GrenobleIsère pour l’ensemble de ses œuvres consacrées depuis 14 ans à la mémoire de la Shoah
D’Edwige Elkaim : «En voulant se doter de l’arme nucléaire, l’Iran ne cherche pas un bouclier mais une arme de destruction massive », à Richard Prasquier, président national du CRIF: «Durant leur histoire, les Juifs ont appris à entendre, à écouter des discours. Les discours de l’Iran sont des discours de destruction, on a un devoir de lucidité.»
Invité d’honneur, Yossi Gal, ambassadeur d’Israël en France, a également dénoncé le danger représenté par la République islamique d’Iran, avant d’aborder le conflit israélo-palestinien: «La solution de deux États pour deux peuples est acceptée. Il y a deux questions importantes: par quel chemin arriver à la paix? Et quelle sorte de paix les Palestiniens ont ils en tête?» Et de poursuivre: «La paix ne pourra être obtenue que par des négociations directes. Les Palestiniens font du retrait des colonies un préalable à toute négociation, nous aussi nous pourrions demander comme préalable l’arrêt des tirs de roquettes sur les populations israéliennes.»Avant de conclure: «Nos deux peuples ont besoin d’une paix sincère, pas d’un mirage diplomatique. Il est temps de reprendre les négociations.»Un message est passé.
Le quatrième discours, du second invité d’honneur, François de Closets, a trouvé, lui, son engagement dans l’économie, avec des arguments qui ont fait blêmir plus d’un politique, de gauche comme de droite. Morceaux choisis : «Ce sont les Français qui posent problème pas la France…Il ne faut pas prendre exemple sur l’Allemagne, mais sur l’Italie. Le plan B qu’il faut mener aujourd’hui, c’est dans le rapport de la Cour des comptes qu’on le trouve.»Son président, l’Isérois Didier Migaud (absent), aurait apprécié.
Guillaume Ribot reçoit le Prix du CRIF
Le photographe grenoblois Guillaume Ribot a reçu lors du dîner le Prix du CRIF GrenobleIsère pour l’ensemble de ses œuvres consacrées depuis 14 ans à la mémoire de la Shoah. Il y a un mois, Guillaume Ribot présentait d’ailleurs son dernier travail à Grenoble : son premier documentaire, “Le cahier de Susi”. Une enquête pour laquelle il a rencontré les témoins de la vie d’une petite fille de «onze ans et deux semaines » ballottée par la grande Histoire et qui termina sa vie dans le camp d’Auschwitz. «Je me suis toujours astreint à donner un nom à un meurtre. Six millions, c’est 1+1+1, etc. Tous avaient une identité, une famille, une ascendance », expliquetil. Un prix qui honore un parcours, un grand photographe et une personnalité à la profonde humanité. Guillaume Ribot a tenu à donner un visage à Susi.
(Compte-rendu publié dans le Dauphiné Libéré du 13 mars 2012)