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Pour nous il est un devoir moral de veiller à la transmission de la mémoire combattante
Dimanche 19 août 2012 a eu lieu l’hommage annuel dédié aux 35 Martyrs de la Cascade du Bois de Boulogne. Ce fut le 68ème anniversaire de l’odieux assassinat perpétré dans la nuit du 16 au 17 août 1944 par l’occupant nazi. Ils ont été exécutés à la mitrailleuse et à la grenade, à quelques jours de la Libération de Paris. Ces jeunes résistants venaient de divers horizons politiques voire spirituels. Ils appartenaient aux : FFI (Forces françaises de l’intérieur), FUJP (Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP), OCM (Organisation civile et militaire), JC (Jeunesses communistes), JEC (Jeunesse étudiante chrétienne), FTP (Francs-Tireurs et Partisans) auxquels appartenait la FTP-MOI (Main d’ouvre immigrée) dont un membre illustre était notre ami, cofondateur du CRIF en 1944 à Grenoble, Adam Rayski.
En ce dimanche 19 aout 2012 caniculaire nombreux furent ceux qui ont pris part à cette émouvante cérémonie organisée par plusieurs structures sous le patronage du Maire de Paris, Bertrand Delanoë. Les nombreuses associations d’anciens combattants et résistants étaient représentées par les porte-drapeaux, dont un nombre sont fidèles aux commémorations communautaires. La Commission du Souvenir du CRIF était représentée par Claude Hampel. Des gerbes ont été déposées au pied du monument (photo) (dont celle de la Mairie du XVIe, par A.J. Belissa). La cérémonie a été ouverte par Robert Créange (FNDIRP). Des personnalités ont, dans leurs allocutions, salué le courage des résistants fusillés en rappelant le nécessaire travail de mémoire.
Mme Cécile Goutmann, Conseillère municipale représentant Chelles, a évoqué la figure d’Adam Rayski et le rôle de Jean Moulin au sein du Comité National de la Résistance. « Ces jeunes résistants sont entrés dans notre histoire ».
M. Gauthier Mougin, représentant Boulogne Billancourt, a évoqué l’héroïsme des 35 fusillés. Il a rappelé le Général de Gaule pour qui la Résistance était le vrai visage de la France. Il a souligné le fait que la majorité de la jeunesse d’aujourd’hui ignore la Rafle du Vél d’Hiv. « Nous sommes les passeurs de la mémoire », a-t-il souligné.
M. Max Weinstein, ancien résistant de l’UJJ (Union de la Jeunesse Juive) en zone sud, au nom du Comité de la Cascade, a rendu un vibrant hommage à la Résistance : « Il ne faut pas que la mémoire s’éteigne avec eux. (…). Ne pas oublier et transmettre aux générations futures le souvenir de la barbarie nazie poussée à son paroxysme ici, comme ce fut le cas dans les camps d’extermination de millions de personnes, hommes, femmes, enfants, dont la seule faute aux yeux de leurs bourreaux avait été de naître juifs (…). »
Mme Catherine Vieu-Charier, Adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde combattant, a évoqué le martyre des jeunes résistants fusillés il y a 68 ans. « L’histoire nous montre que l’avenir d’une société repose sur la jeunesse. S’il est vrai qu’une partie des jeunes méconnaît la Rafle du Vél d’Hiv, nous assistons à un sursaut mémoriel car les acteurs et témoins de cette période disparaissent. Pour nous il est un devoir moral de veiller à la transmission de la mémoire combattante. Il s’agit d’une culture à partager ».