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« Nous sommes la famille et les amis d’Imad Ibn Ziaten, l’un des jeunes militaires de carrière assassiné à Toulouse et Montauban en Mars 2012 », explique le programme de l’association. Latifa Ibn Ziaten a expliqué simplement: « nous ne voulons pas d’autres Mérah, ni d’autres mères en souffrance ». La mère d’Imad n’exprime aucun ressentiment mais témoigne d’une envie d’aimer, d’aider les jeunes dans les quartiers qu’elle sent à l’abandon. Elle veut faire un travail de terrain dans les prisons, dans les cités, pour qu’il n’y ait plus de Merah : « garde la paix en toi, ensuite, offre-là aux autres ».
L’engagement d’Imad dans l’armée, Latifa le porte toujours avec elle, le béret rouge des parachutistes dans son sac. Imad était un garçon de caractère, qui arborait son uniforme avec fierté, « il servait son pays » et accomplissait « l’exercice de la responsabilité », si cher à l’institution militaire, avec sérieux et minutie.
Musulman, il pratiquait la religion « pour lui » et un concept lui tenait particulièrement à cœur : le « zakat » - équivalent de la tsedaka, qui a pour vocation la redistribution de richesses et la justice sociale.
Mohammed Mérah a voulu qu’Imad s’allonge : jusqu’à la fin, il sera resté debout. Fatima Ibn Ziaten souhaite que son fils soit connu dans cette exemplarité de comportement, mort en uniforme, « mort pour la France ».
Après cette rencontre, elle s’est rendue à la commémoration des 40 ans de l’attentat de Munich, solidaire de toutes les victimes du terrorisme.
Eve Gani