Le CRIF en action
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Publié le 3 Juin 2013

Le CRIF Alsace à la soirée de soutien à l'AUJF

Près de 300 personnes étaient présentes, le 21 mai 2013, au Palais de la musique et des congrès de Strasbourg, pour la soirée de soutien à l'Appel Unifié Juif de France (AUJF), dont de nombreux dirigeants communautaires locaux comme Michel Lévy président du FSJU-Est, Pierre Lévy, président du CRIF-Alsace, Jean-Paul Kling président de la communauté de Strasbourg, plusieurs rabbins dont Claude Heymann, Aaron Eliacheff et Mendel Samama et le président du FSJU, Pierre Besnainou. À noter également du côté de la jeunesse, la présence d'une quinzaine de jeunes de l'Association des étudiants juifs de Strasbourg. Alexandre Adler était l'invité d'honneur de la soirée. 

L'an dernier, alors que la communauté était meurtrie par la tuerie de Toulouse et que des missiles tombaient tous les jours sur Israël, les organisateurs avaient préféré annuler l'événement. Cette année, ce fut un succès et «une fois de plus, la générosité des donateurs strasbourgeois était au rendez-vous», d'après Laurent Gradwohl, délégué-Est du 14SJU. Jacques Hess, président de l'AUJF-Strasbourg, a introduit la soirée, animée par un subtil trio de musiciens qui a joué des airs du répertoire klezmer. Il a livré un chiffre spectaculaire sur la situation locale, dans une communauté et une ville que l'on pourrait croire globalement à l'abri de la misère : dans le département du Bas-Rhin, 910 personnes ont recours à l'action sociale juive.

 

Pierre Besnainou a remercié tous les donateurs, dont la générosité est encore plus importante en ces temps de crise. En faisant référence aux angoisses nées après le drame de Toulouse, il a déclaré que le rôle du FSJU était «de faire en sorte que la vie juive en France continue, que les gens n'aient pas le choix entre quitter la France ou quitter le judaïsme». Pour le versant israélien de l'action de l'Appel unifié, Pierre Besnainou a expliqué que l'AUJF allait privilégier les relations directes avec les communautés et les municipalités. L'historien, journaliste et spécialiste des relations internationales Alexandre Adler s'est exprimé pendant plus d'une demi-heure pratiquement sans notes. Il a commencé par évoquer son bonheur d'être à Strasbourg, la ville dont la famille de son épouse (la philosophe Blandine Kriegel) est originaire. «Dans cette ville si importante dans l'histoire de la France et de l'Europe, le pouls du judaïsme français a battu, et, je m'en rends compte chaque fois que je viens ici, continue de battre.» Il est impossible de résumer son intervention extrêmement érudite (drôle aussi parfois !) ; à signaler toutefois son optimisme quant à la menace iranienne. Pour Alexandre Adler, cela se terminera par un compromis entre Israël, les États-Unis et ce pays «où le sentiment populaire n'est pas anti-israélien». Il a terminé son intervention en appelant à l'unité entre la diaspora et Israël et en invitant à «ne pas oublier que nous sommes une seule famille et que nous descendons de ces hommes et de ces femmes qui ont traversé les pires difficultés pour ne pas renier la Torah».

 

(Article d’Ilan Levy publié dans le n° 1256 d’Actualité Juive du jeudi 30 mai 2013)