Le CRIF et les associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme au ministère de l’Education nationale

Une quarantaine de personnes ont assisté à cette réunion, notamment : Gilles Clavreul, délégué interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILRA) ; Lilian Thuram, président de la Fondation Lilian Thuram et Lionel Gauthier, directeur ; Philippe Allouche, directeur général de la FMS ; Alice Tajchman, présidente de la Commission de lutte contre l’antisémitisme et dialogue interculturel à la FMS ; Dominique Sopo, président de SOS Racisme et Adrien Lenoir ; Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF ; Antoine Spire, vice-président de la Licra et Annette Bloch, vice-présidente ; Jacky Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah ; Rudy Reichstadt de l’observatoire du conspirationnisme ; Orly Cohen, directrice du programme CoExist ; Benjamin Atlan, président du Mouvement Antiraciste Européen EGAM ; Lucile Rampert, directrice d’InitiaDroit et des représentants d’autres associations comme la Maison des Potes, la Ligue des Droits de l’Homme… Marc Knobel, directeur des Etudes du CRIF, a représenté l’institution.

Lors de cette réunion, différentes questions ont été abordées : les interventions effectuées par les associations à l’intérieur des établissements scolaires ; la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations à l’école ; la formation des enseignants et la laïcité. A ce sujet, la ministre a expliqué que parmi les axes prioritaires figure « la laïcité », avec « de nouveaux contenus liés à l'enseignement moral et civique » (EMC), qui entrera en vigueur à la rentrée 2015 du primaire à la terminale, « mais aussi l'enseignement laïque des faits religieux avec un effort massif de formation continue pour les enseignants, un soutien opérationnel aux équipes en difficulté ».

Une question d’actualité a été abordée par Marc Knobel. Plus de 200 incidents sont venus perturber, dans certains établissements scolaires, les cérémonies d'hommages aux victimes de Charlie Hebdo et des attaques terroristes des jours suivants, dont l’attaque qui a été perpétrée contre l’hyper cacher de la porte de Vincennes. Les enseignants n’étaient pas préparés à une telle épreuve, entendre des propos antisémites ou que pour certains élèves, les assassins sont des « martyrs » et les victimes sont des coupables.

« Je me suis adressée à tous les enseignants avant la minute de silence pour les engager à accompagner les élèves et les assurer de mon soutien » a rappelé la ministre. Mais, des dérapages ont eu lieu. Des incidents que la ministre juge « inacceptables » et qui ont fait l’objet de « traitements immédiats, sous forme de dialogue éducatif et/ou de sanctions ». « L’école est en première ligne. Elle sera ferme pour sanctionner et pour créer du dialogue éducatif, y compris avec les parents car les parents sont des acteurs de la coéducation » a expliqué Najat Vallaud-Belkacem. Dès cette semaine, les inspecteurs pédagogiques se rendront dans les écoles, collèges et lycées « pour assister les équipes pédagogiques et éducatives dans l’accomplissement de leur mission d’éducation aux valeurs et principes de la République ». Ce sera l’occasion de « consolider le contenu du nouvel enseignement moral et civique ». Au-delà de l’action de soutien aux enseignants, la mobilisation devra être élargie à « l’ensemble des partenaires éducatifs et sociaux ».