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Il a plaidé en faveur d’une intervention plus précoce dans le processus de radicalisation qui conduit un individu à un instant déterminé de rejoindre des groupes terroristes. La lutte contre le terrorisme ne peut pas, selon Matt Levitt, venir seulement du travail du renseignement, de la police et de la justice. En ces domaines, la France fait un travail excellent sur le terrorisme, a noté l’observateur américain. Mais selon lui, en France, comme d’ailleurs aux États-Unis, une plus grande place devrait être accordée aux acteurs de la société civile pour détecter les signaux faibles conduisant un individu sur la pente de la radicalisation idéologique. Peu optimiste sur l’évolution de la Syrie, il a noté un effet paradoxal sur le Hezbollah de son engagement à l’extérieur de la scène libanaise. Partiellement décrédibilisé sur le plan politique, le Hezbollah n’en demeure pas moins une force politico-militaire qui compte par son pouvoir de nuisance dans la région. Matthew Levitt a fait part de son inquiétude concernant les externalités négatives du conflit syrien sur les pays frontaliers, dont Israël, mais aussi pour les pays occidentaux.