Le CRIF en action
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Publié le 19 Février 2013

Les proches des victimes juives de Merah entament la fin du deuil religieux

 

EN VIDEO, ci-dessous, un émouvant reportage israélien de 28 minutes (hébreu et français), réalisé par Michaël Grynszpan et intitulé "Toulouse, entre rose et gris", sur la communauté juive, un an après la tuerie (diffusé en Israël au mois de décembre 2012).

 

Les proches des victimes juives de Mohamed Merah et leur communauté ont entamé lundi à Toulouse la fin du deuil religieux commencé après les meurtres du tueur au scooter en mars 2012, a indiqué Nicole Yardeni, présidente du CRIF Toulouse-Midi-Pyrénées.

 

Une cérémonie religieuse a réuni, lundi 18 février 2013au soir, à Toulouse, le Grand Rabbin d'Israël Shlomo Amar, le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim et des autorités rabbiniques autour des proches des trois enfants et de l'enseignant juifs tués par Merah pour célébrer "le début de la fin du deuil religieux", a dit Nicole Yardeni. "Cette cérémonie marque la fin du onzième mois de deuil, quand les très proches des disparus cessent de dire la prière du Kaddish", a ajouté la présidente régionale. "Les proches des victimes ont tous les jours pendant 11 mois, à la synagogue ou à la maison, prononcé le Kaddish, prière qui ne parle pas de la mort, mais glorifie le nom de Dieu", a-t-elle expliqué. "Selon la tradition juive, les proches s'abstiennent pendant ces mois de deuil de participer aux fêtes avec de la musique et les hommes ne se rasent pas", a-t-elle encore dit. Au cours du douzième mois qui commence, "ils doivent peu à peu s'éloigner de l'état de deuil pour repasser à la vie, la vie reprend ses droits", a-t-elle ajouté.

 

La communauté juive a été profondément choquée par l'assassinat, le 19 mars 2012, de Myriam Monsonego, 8 ans, Gabriel et Arieh Sandler, 4 et 5 ans, et le père de ces deux derniers, Jonathan, 30 ans. Mohamed Merah, petit délinquant toulousain converti au Jihad, les a abattus de sang-froid à l'école Ozar Hatorah. Merah avait auparavant assassiné trois parachutistes, les 11 et 15 mars à Toulouse et Montauban, avant de tomber sous les balles du Raid le 22 mars.

 

Source : le Parisien