English
Français
L'Ambassadeur de Bulgarie, parfait francophone, a décrit une certaine frustration de son pays devant la décision du Conseil et a assuré que les éléments de preuve étaient très solides. "Évidemment, dit-il, il n'est pas question d'espérer l'aveu de la bouche de Nasrallah lui-même....Mais le fait que le Hezbollah puisse s'en tirer de cette façon est un très mauvais signal, car il le conforte dans son sentiment d'impunité et le pousse à recommencer." L'Ambassadeur a assuré que la démission du gouvernement bulgare, pris dans la tourmente sociale qu'a provoqué un programme de rigueur économique, n'aurait pas d'effet sur la suite du dossier.
Le président du CRIF a évoqué avec l'Ambassadeur la situation très particulière de la Bulgarie pendant la guerre. Pays allié à l'Allemagne, mais où les Juifs avaient de tout temps été considérés comme des citoyens parmi d'autres, la Bulgarie a su protéger sa population juive avec l'intervention entre autres des dirigeants du clergé orthodoxe. Elle n'a cependant pas pu intervenir en faveur des Juifs de Thrace et de Macédoine, territoires récemment annexés