Roger Cukierman au Parlement européen pour dénoncer l'antisémitisme

Il a également expliqué l'inquiétude actuelle des juifs par deux phénomènes conjoints: "les tentatives venant d'en haut pour bannir la circoncision et l'abattage rituel" et l'antisémitisme d'en bas, les propos et attaques vécus par les individus.

Toutefois, il a nuancé les résultats de l'enquête concernant le départ des juifs de la France. "Ce chiffre fluctue entre 1500 et 3000 par an, ce qui ne représente que 0,5% du nombre de juifs", a rappelé Cukierman. Les juifs français sont préoccupés comme tous les citoyens par la montée du Front national, et l'avenir de l'Europe face au péril des populismes.

Des fonctionnaires européens sont intervenus lors de ce symposium organisé par le Congrès juif européen et le Bnai Brith International. Animé par Claude Moraes, député européen britannique et président du groupe de travail informel sur l'antisémitisme au parlement européen, le panel réunissait le vice-président du parlement européen Laszlo Surjan; l'expert du FRA Ioannis Dimitrakopoulous; Salla Saastmoinen, la chef de l'unité pour les droits fondamentaux et les droits de l'enfants auprès de la direction générale de la justice à la Commission européene; Petra Bayr, députée autrichienne membre du Coalition interparlementaire pour combattre l’antisémitisme et David et Ivor Baddiel, des acteurs anglais à l'origine d'une vaste campagne contre le développement de l'antisémitisme dans le monde du football.