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Le 8 avril 2013 s’est tenue à la Maison du Barreau, à Paris, une séance de formation et d’échanges sur le terrorisme, les spécificités des procédures judiciaires et l’indemnisation des victimes. Plus d’un an après l’affaire Merah, sans paranoïa post-traumatique, ni aveuglement sur les menaces émergentes, le CRIF souhaitait lucidement adopter une démarche « prospective » et renforcer sa connaissance de la justice antiterroriste.
Le juge d’instruction Marc Trevidic, dont Richard Prasquier a salué la constance déterminée dans le suivi des enquêtes et des procédures longues, notamment sur l’attentat de la synagogue de la rue Copernic, est intervenu pour réexpliquer la qualification d’acte de terrorisme, ainsi que le fonctionnement du pôle antiterroriste et les relations entre magistrats et avocats qui seront peut-être un jour amenés à défendre des victimes.
L’avocat Georges Holleaux, qui a une longue expérience des affaires antiterroristes (attentats de 1995, attentats de la Synagogue de Djerba en 2002…), a enseigné l’instruction des affaires antiterroristes, la préparation et l'organisation des procès, et la législation s'appliquant aux actes commis en France ou contre des Français à l’étranger.
Françoise Rudetzky, déléguée au terrorisme à la Fédération nationale des Victimes d’Attentats et d’Accidents Collectifs-SOS Catastrophes & terrorisme, a partagé quant à elle sa connaissance historique et très opérationnelle de tous les droits et du statut de « victime civile de guerre » dont peuvent bénéficier les victimes du terrorisme.
La formation, à haute teneur pédagogique, a insisté, au-delà de l'aspect judiciaire, sur la responsabilisation collective, politique et citoyenne, dans la lutte contre le terrorisme.