Le CRIF en action
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Publié le 7 Juin 2012

Visite de Richard Prasquier à Montpellier

Richard Prasquier s’est rendu à Montpellier le 05 juin 2012 pour faire une conférence sur l’Antisémitisme en France à l’invitation de l’institut Maimonide. Cette conférence a eu lieu devant une nombreuse assistance, dans laquelle se trouvaient plusieurs hommes politiques de la région, dont M. Moure, Président de l’agglomération.

«Permettre la culture de la haine, c’est mettre en danger l’ensemble de la société Française. Il y a urgence à réagir ».

Le président du CRIF a distingué les différentes formes d’antisémitisme telles qu’elles existent et se transforment depuis le XIXe siècle : anti judaïsme chrétien, antisémitisme d’extrême droite à connotation raciste ou xénophobe, mais aussi antisémitisme d’extrême-gauche, notamment dans ses composantes libertaires dans le passé et aujourd’hui altermondialistes. Quant à l’antisémitisme d’origine musulmane auquel on assiste avec une virulence inquiétante, il n’est pas uniquement lié au conflit israélo-arabe, mais à un mode de lecture de la tradition religieuse très hostile aux Juifs et qui a malheureusement actuellement de plus en plus d’influence.

 

Les questions ont porté sur la situation et la sécurité des Juifs de France, l’importation du conflit du proche orient et son impact sur l’augmentation notable des actes antisémites dans notre pays après les assassinats de Toulouse. L’inquiétude de la communauté Juive était perceptible dans ces questions. Richard Prasquier a dit qu’en aucun cas il n’était justifié de dire que la France est un pays antisémite. Il a ajouté que les pouvoirs publics étaient le meilleur barrage contre l’antisémitisme, mais qu’il était nécessaire de nommer les choses et de ne pas occulter la gravité de la situation. Il a indiqué que la représentation biaisée d’Israël est aujourd’hui au cœur du malaise que ressentent les Juifs dans notre pays et qu’il est nécessaire pour chacun d’entre nous d’appeler à une narration plus équilibrée, faute de quoi la pérennité même de la présence juive sera en question. Et les Juifs ne sont que les premières cibles.

 

«Permettre la culture de la haine, c’est mettre en danger l’ensemble de la société Française. Il y a urgence à réagir ».

 

Richard Prasquier a par ailleurs rencontré le Maire de Montpellier, Hélène Mandroux, dont il a salué le courage et la fermeté lorsque Dieudonné voulut monter son spectacle à Montpellier. Il s’est entretenu avec les représentants de l’épiscopat.

 

Richard Prasquier a rencontré les associations juives du Languedoc-Roussillon et a échangé avec eux sur l’importance qu’il y a à se mobiliser contre la banalisation du discours antisioniste, couverture habituelle des agressions antisémites.

 

Enfin lors d’une conférence de presse avec les représentants de tous les medias locaux-régionaux, Richard Prasquier a précisé qu’il ne s’agissait nullement d’un conflit entre juifs et musulmans mais que le combat portait sur la défense des valeurs de la République française : « Une pédagogie est à développer d’urgence ».

 

L’ensemble de ces rencontres a permis montrer que c’est partout en France que les mêmes questions se posent à la communauté juive.