Pourtant, certains continuent de nier l’évidence et voudraient nous faire croire qu’il s’agit d’incivilités, qui n’ont rien à voir avec l’antisémitisme.
Pire, de conjoncturel l’antisémitisme est devenu structurel et ne connait pas de frontières. Il est devenu banal de s’attaquer à des synagogues, des fidèles, des écoliers, même en période calme au Proche-Orient.
Mais on ne peut pas nier non plus que certaines mouvances pro-palestiniennes veulent régler leur compte avec …les juifs de France, quand ça s’enflamme là-bas.
Depuis l’opération israélienne contre la flottille pseudo humanitaire, avec son contingent de terroristes patentés, affrétant, occupant et dirigeant le Navi Marmara, les actes antisémites ont connu une remontée spectaculaire.
Israéliens, juifs, tout se mélange : de plus en plus, il s’agit de s’en prendre aux juifs de France au nom des Palestiniens.
L’un des exemples les plus édifiants de ces dérives s’est déroulé il ya peu à Metz.
Un jeune homme de 19 ans a été choisi par ses « amis » de Facebook pour prendre la tète d’une manifestation pro-palestinienne. Au cours de ce rassemblement, il a rencontré un autre activiste et tous deux ont décidé de faire quelque chose en solidarité avec les Palestiniens.
Le lendemain soir, les deux complices ont jeté un cocktail Molotov sur la synagogue de Metz. En fait l’engin a été lancé sur un home israélite attenant à la synagogue. Une catastrophe a été évitée par pur hasard. Le cocktail Molotov s’est éteint en tombant sur le sol.
Au cours de l’audience, le prévenu a confirmé qu’il avait souhaité faire un acte symbolique, pour prolonger l’élan de la manifestation. L’avocat du SPCJ qui a plaidé l’affaire, indique que le tribunal a requis 10 mois de prison avec sursis, 210 heures de travail d’intérêt général et 500 euros d’amende.
Cette affaire lamentable démontre que, de plus en plus, certains pro-palestiniens font la confusion entre les Israéliens et les juifs, sans s’embarrasser de nuances. Il est tellement facile et agréable de s’attaquer à des boucs-émissaires, fussent-ils des vieillards comme ceux du home israélite de Metz.
Si nous n’y prenons garde, nous ne serons pas à l’abri de gestes autres que « symboliques ».Personne n’a oublié l’assassinat d’Ilan Halimi.
Les partis politiques et les pouvoirs publics doivent prendre la mesure de ces risques. Les organes de la société civile également.
Photo : D.R.