Editorial du président
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Publié le 18 Octobre 2011

Gilad libre, un éditorial de Richard Prasquier

A l’instant même où Gilad Shalit aura traversé, libre, la frontière qui le conduira en Israël, le maire de Nice, Christian Estrosi accueillera dans sa mairie le Président de la République française.




Mairie de Nice où Nicolas Sarkozy pourra voir affiché au fronton la photo de Gilad. Celle-ci est restée accrochée, malgré de nombreuses agressions et d’attaques. Même lorsqu’il est un otage, kidnappé (non, Mme Aubry, pas « arrêté »), maintenu dans des conditions contraires aux règles les plus élémentaires de la morale humaine et de la légalité internationale, un Israélien, surtout un soldat israélien n’a manifestement pas le statut d’être humain aux yeux de ces grands progressistes, indignés, humiliés, opprimés mais surtout remplis de haine antisémite que sont certains militants des organisations antisionistes.



C’est un beau symbole que de voir le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, qui, avant même que d’être élu n’a eu de cesse de défendre la cause de Gilad Shalit et d’insister sur sa citoyenneté française, rencontrer le jour de la libération de ce dernier un des ces maires admirables qui n’ont pas cédé au « politiquement correct » et qui ont maintenu contre vents et mairies, au fronton de leur mairie la photo de l’otage franco-israélien. Qu’ils en soient tous remerciés. Maintenant, c’est le temps de la discrétion, de l’angoisse et du travail de reconstruction que devra effectuer ce garçon qui a passé dans l’isolement absolu et hostile, ô combien, 20% de sa jeune vie. Toutes nos pensées l’accompagnent, car nous savons comme la situation de l’otage est différente de celle du prisonnier. Comme nous savons ce qui sépare l’innocent du terroriste qui a du sang sur les mains et qui est promis à un ignoble retour de héros. N’oublions pas dans ces moments de joie la différence entre les prisonniers libérés par Israël (un article de ce journal montre le traitement des prisonniers palestiniens en Israël, à titre de comparaison) et ce qu’a subi Gilad Shalit. N’oublions pas que ceux qui l’ont enlevé sont des criminels, et que leurs annonces impudentes de nouveaux enlèvements ne peuvent susciter que révulsion, même si elles risquent par les temps qui courent de trouver bien des oreilles trop ingénument compréhensives…



Richard Prasquier



Photo : D.R.