Editorial du président
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Publié le 4 Juin 2010

Il y a 43 ans la guerre des six jours par Haïm Musicant

Menacé d’extermination par le colonel Nasser et par Ahmed Choukheiri, le prédécesseur de Yasser Arafat, -qui avait créé l’OLP en 1964-, pour « jeter les juifs à la mer », une coalition de pays arabes animée par la Ligue arabe et formée par l’Egypte, la Jordanie, la Syrie, l’Irak (l’Algérie n’a pas eu le temps d’arriver à temps), les Israéliens vivaient ce 4 juin 1967 avec la plus grande angoisse.




L’Egypte avait fermé le Détroit de Tiran, qui empêchait les navires israéliens de se mouvoir dans la Mer rouge, les Casques bleus de l’ONU s’étaient prudemment retirés et le Général de Gaulle avait ordonné aux Israéliens de « ne pas tirer les premiers ».



Personne n’était dupe du but des pays arabes : en découdre avec l’armée israélienne et résoudre définitivement « la question finale ».



A peine 22 ans après la Shoah, nous étions aux côtés de nos frères israéliens dans l’anxiété la plus totale. Un tout petit pays avec une toute petite armée, puni par la France d’un embargo sur les armes, menacé de mort par une vingtaine de pays. Nous avions peur et avec nous, tous les Français qui défilaient, quelle que soient leurs appartenances politiques dans les rues de Paris et des grandes villes, partageaient notre immense désarroi. Les juifs et Israël n’étaient pas seuls.



On sait ce qu’il en est advenu. Le lendemain, lundi 5 juin, Israël a exercé son droit de légitime défense pour repousser la menace arabe. Même ceux qui ne croient pas aux miracles ont été stupéfaits et soulagés de voir le petit Tsahal défaire en six jours plusieurs armées arabes suréquipées par les Soviétiques et leurs satellites communistes, et d’avoir retrouvé Jérusalem pour toujours.



Depuis, Israël n’a pas changé, il n’a pas cessé de dire qu’il veut la paix avec ses voisins.
Il a déjà prouvé sa volonté en acceptant la résolution 242 des Nations Unies qui prévoit l’évacuation de territoires. Il a rendu le Sinaï à l’Egypte, a signé la paix avec la Jordanie, s’est retiré du Sud Liban et évacué la bande de Gaza. Pour quels résultats ?



Depuis sa création, Israël n’arrête pas de clamer sa volonté de paix et de créer des liens avec ses voisins. La paix ! La paix. Les Israéliens en rêvent et espèrent que leurs voisins sont dans la même espérance car trop de victimes sont tombées pour rien.



Les Israéliens veulent la paix. Pas à n’importe quel prix, parce qu’ils n’ont pas envie que les fils et les petits-fils des combattants de 67 se retrouvent eux aussi au front.



Photo : D.R.