Il est bon d’attirer l'attention de nos compatriotes sur la situation des droits de l’homme en Syrie.
L’état d’urgence – en vigueur de façon continue depuis quarante-cinq ans – autorise toutes les dérives autoritaires. Les autorités syriennes continuent inlassablement à harceler et persécuter les militants politiques et les courageux défenseurs des droits de l’Homme. Il faut en outre déplorer dans ce pays, de très nombreux cas de tortures, de mauvais traitements, de détentions arbitraires et de disparitions. De plus, dans ce climat d'impunité totale, il y a des cas d'exécutions extra judiciaires, sommaires ou arbitraires. De même, le régime syrien continue d'étouffer toutes les percées démocratiques et, aujourd’hui, plusieurs militants de l'opposition sont détenus pour avoir signé la Déclaration de Damas en 2006 pour le changement national démocratique. Il faut ajouter que le caractère arbitraire de ces arrestations et condamnations a été largement reconnu, que ce soit par l'Union européenne ou par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.
Par ailleurs, dans un contexte particulièrement tendu, Bachar el Assad, allié à l’Iran d’Ahmadinejad, a décidé de livrer des Scuds susceptibles d’atteindre le territoire israélien et ce en violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a mis fin à la seconde guerre du Liban.
Dans ces conditions, il faut craindre que la Syrie qui a déjà la main-mise sur le Liban, attise des braises et mette le feu à toute la région.
Photo : D.R.