A Madrid, les organisateurs de la « Gay Pride » ont interdit la participation d'un groupe d'homosexuels israéliens qui devait défiler en représentation de la mairie de Tel-Aviv, parce que celle-ci n'a « pas condamné » l'arraisonnement meurtrier de la flottille pro-palestinienne.… A Beyrouth, des associations libanaises anti-israéliennes ont appelé mardi 8 juin au boycottage d'un concert prévu ce mercredi 9 du groupe de rock britannique Placebo, qui s'est produit à Tel-Aviv quelques jours après l'arraisonnement israélien de la flottille de Gaza. En France, le réseau des salles Utopia avait décidé de déprogrammer le film israélien de Léon Prudovsky, « A cinq heures de Paris », comédie romantique et non politique. Les Pixies, les Klaxons et Gorillaz devaient jouer à Tel-Aviv pour la première édition du festival Pic.Nic, les 5 et 9 juin 2010. Les deux groupes britanniques ont eux aussi annulé leurs concerts à la dernière minute, jeudi 3 juin dernier. Gil Scott Heron, Elvis Costello et Carlos Santana ont récemment annulé leurs représentations en Israël pour des raisons politiques.
Les mouvements pro-palestiniens -y compris des mouvements israéliens gauchisants- se font les avocats d'un boycottage universitaire et culturel d'Israël pour protester contre l'occupation des territoires palestiniens. Et, Omar Barghouti, le théoricien palestinien du Boycott doit aujourd’hui exulter. Son « rêve » se réalise (enfin), lui qui prône le boycott de TOUS les produits israéliens.
Quelle belle victoire que voilà ! Mais sera-t-elle suffisante ? Allez sans rire, vous devriez y ajouter le port de la rouelle, comme au bon vieux temps, comme au Moyen-âge !
Que tous les Israéliens portent la rouelle et que dans le monde (et pas seulement à Eskisehir, en Turquie), on veuille bien interdire les parcs aux Juifs, aux arméniens et aux chiens ! Ce serait une bonne idée non ? La punition collective ! Le brasier ! Le feu de joie et la connerie en prime ! Tout aura été essayé pour marquer du sceau de l’infamie pendant des siècles les Juifs. Aujourd’hui, ce sont les Israéliens qui en pâtissent.
Et, au nom de mouvements si éclairés (le Hezbollah, le Hamas, le FPLP…), nos sempiternels fossoyeurs se ruent même sur la musique, l’art, le cinéma. Boycottez ! Boycottez, il en restera toujours quelque chose…
Ce que j’en dis : lorsque les chiens aboient, la caravane passe.
Marc Knobel