L’effet d’affichage des noms des évincés est désastreux. Il est tentant de parler d’antisémitisme, certains l’ont déjà fait et je me garderai de les suivre. Je pense que nous n’en sommes pas là. Les situations internes des uns et des autres sont différentes, comme le sont d’ailleurs leurs liens avec le judaïsme, la communauté juive organisée ou l’Etat d’Israël.
Ce que je sais néanmoins, c’est que plusieurs de ces « évincés » sont garants, dans leur histoire assumée personnelle et familiale, d’une mémoire des persécutions et des luttes communes dont nous ne pouvons accepter qu’elle soit rangée au rayon des vieilles lunes à honorer du bout des lèvres. Plusieurs sont, dans cette agglomération parisienne où la représentation politique juive diminue de façon progressive, des ponts avec la tradition socialiste. Cette tradition historique doit être préservée sans céder aux sirènes de la détestation d’Israël dont malheureusement les Verts ont absurdement fait un de leurs étendards. Les choix effectués par le PS seront perçus par la communauté juive comme allant dans le même sens.
Richard Prasquier
Président du CRIF